Voulez-vous adopter un cabri ? C'est la proposition du refuge Liberty basé à Vaugneray, dans l'ouest lyonnais. L'association s'est donnée pour mission de sauver des animaux d'élevages, voués à l'abattoir, en les faisant adopter par des particuliers. Elle vient de lancer un appel sur les réseaux.
Liberty est un refuge situé à Vaugneray, dans le Rhône. Il accueille des animaux maltraités ou issus d’élevages et voués à finir dans nos assiettes. Aujourd'hui, l'association de Fanny Knochel et Yannick Noël a lancé un appel à adopter des cabris ... et certains ont déjà trouvé une famille d'accueil.
Ces chevreaux sont issus d'un élevage de la région et sont hébergés temporairement au refuge. "Leur destinée classique : être abattus au bout de quelques semaines d'engraissage. Leur éleveuse a accepté de nous les confier pour qu'on leur trouve des familles", explique Fanny Knochel. Certains ont trouvé une famille d'adoption dans la Loire. "C'est une ferme d'animation qui va les recueillir et en prendre soin jusqu'à la fin de leurs jours", a confié Fanny Knochel.
"Ces animaux sont nés pour que leurs mères produisent du lait destiné à faire du fromage. Il y a chaque année des centaines de milliers de chèvres et de boucs qui naissent. Des animaux dont les éleveurs se débarrassent car ils ne peuvent les garder à l'élevage en totalité", précise la jeune femme. Conséquence : "de nombreuses chevrettes et chevreaux sont abattus. Nous en récupérons quelques-uns et on les fait adopter".
Mais le couple de militants de la cause animale prévient sur le site internet de l'association Liberty : l'adoption de cabris doit être un acte réfléchi. Les animaux proposés à l'adoption sont de taille normale et ne sont pas des animaux nains. "Ils pèseront entre 50 et 100 kg une fois adulte". Les chèvres et boucs doivent être soignés. Ils peuvent vivre jusqu’à 15 ans et parfois davantage.
Des conditions d'adoption draconiennes
"L’adoptant s’engage à conserver les animaux toute leur vie durant et s’engage à ne pas les consommer, les abandonner, les exploiter, les donner ou les vendre à autrui". Il s'agit en outre d'accueillir ces animaux dans des conditions saines. Ils doivent bénéficier d'un abri fermé et approprié, d'une alimentation variée et adaptée, d'un espace suffisamment vaste, soit au moins 1000m² de terrain par chèvre ou bouc. Il faut en outre installer une clôture d'au moins 1m50.
L'an dernier, l'association Liberty qui vit de dons et de frais d'adoption a permis à une quarantaine de chevreaux d'avoir une nouvelle vie. Elle cherche aujourd'hui un terrain plus grand dans l'ouest lyonnais pour en soigner et en sauver encore davantage.