Une vente aux enchères des oeuvres du peintre Truphémus à Lyon qui ne fait pas l'unanimité

Samedi 22 septembre, 181 toiles du peintre lyonnais Jacques Truphémus, mort en 2017, seront mises en vente aux enchères. Une volonté du neveu et unique héritier de l'artiste. Une grande partie de l'atelier de ce peintre discret sera donc dispersée. Certains amateurs et proches grincent des dents.

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Jacques Truphémus était une figure de la peinture contemporaine à Lyon. L'artiste s'est éteint en septembre 2017, à l'âge de 95 ans. Peintre de l'intime, il partageait son temps entre son atelier lyonnais et celui du Vigan, dans les Cévennes, terre d'origine de son épouse Aimée. Né à Grenoble, étudiant aux Beaux-Arts de Lyon, Truphémus a beaucoup peint sa ville d'adoption. On le compare souvent à Pierre Bonnard (1867-1947) pour ses cadrages, sa palette claire dominée par les camaïeux de verts, de jaunes et de bleus. Il affectionnait aussi les tons neutres, minéraux, et laissera éclater les couleurs à la fin de sa vie. 
 

Une vente aux enchères le 22 septembre à Lyon : l'atelier dispersé


Le neveu et unique héritier du peintre a décidé de vendre aux enchères les oeuvres qui restaient dans l'atelier. A Lyon, lors des journées du patrimoine des 15 et 16 septembre, le public a pu les découvrir ces oeuvres. Une exposition avait été organisée chez Ivoire, une semaine avant la vente. Ces oeuvres témoignent de la longue carrière du peintre. "Les oeuvres proposées à la vente sont d'une grande diversité et couvrent son travail de l'avant-guerre à la fin de sa vie. Les estimations sont très raisonnables", a indiqué le commissaire-priseur Antoine Bérard. 

On retrouvera notamment "Intérieur de café, soir" (circa 2010), estimé de 4.000 à 7.000 euros, "Aimée assoupie près du lit" (circa 2012), estimé de 1.200 à 1.800 euros, "Aimée lisant sur le divan" (circa 1999) de 4.000 à 7.000 euros ou encore "Colline de la Croix Rousse" (1972) estimé de 5.000 à 8.000 euros. Les Lyonnais, très attachés à l'artiste, devraient faire grimper les enchères. Pour consulter le catalogue des oeuvres mises en vente.
 

Vente aux enchères et polémique  


Mais cette vente aux enchères ne fait pas l'unanimité, notamment chez certains proches de Truphémus qui indiquent que certaines oeuvres proposées à la vente ne sont pas signées. "Lorsque Jacques ne signait pas une oeuvre, celle-ci ne devait pas sortir de son atelier," indique Denis Laffay, auteur de deux ouvrages sur l'artiste, "cela signifiait à ses yeux qu'elle n'était pas achevée ou qu'il avait un attachement si fort à cette oeuvre qu'il ne pouvait pas l'imaginer dans les mains d'un collectionneur".
 
Des proches de l'artistes vivent mal cette vente aux enchères. Intervenants : Denis Lafay (journaliste) / Antoine Bérard (commissaire priseur) - 20/9/18 ©France 3 RA

En juin dernier, lors d'une vente à Lyon de 35 tableaux issus d'une collection privée, "Solitude au café" avait atteint 25.000 euros, un record pour Truphémus.
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