L'athlète iséroise Mélina Robert-Michon s'est dite soulagée du report des Jeux olympiques de Tokyo, causé par la pandémie de Covid-19. Concilier confinement et entraînement n'était pas chose aisée pour la Française.
La pandémie de coronavirus aura eu raison des Jeux olympiques de Tokyo. Initialement programmés en juin-juillet 2020, ils ont été reportés "au plus tard à l'été" 2021, a annoncé le CIO mardi 24 mars. Pour beaucoup d'athlètes français, c'est un soulagement alors qu'ils se retrouvent confinés pour enrayer la propagation du Covid-19.
La vice-championne olympique Mélina Robert-Michon, native de Voiron (Isère), s'est dite "soulagée" par cette annonce. "En termes de santé, on ne savait pas trop ce que ça allait donner et pour l'entraînement, c'était un peu du bricolage depuis une semaine, on ne savait pas combien de temps ça allait durer. Même si on essayait de s'adapter, la préparation n'était pas optimale donc c'est un soulagement", a-t-elle confié à France 3.
L'athlète spécialiste du lancer du disque s'avoue malgré tout un brin déçue : "C'est quelque chose qu'on prépare depuis de nombreuses années et c'est un petit peu notre Noël à nous les sportifs. C'est une petite frustration de ne pas l'avoir tout de suite mais on sait que ce n'est pas une annulation, c'est un report, donc on repartira de plus belle pour l'année prochaine."
.@melrobertmichon sur la @lachainelequipe « Les JO c’est hyper important dans la vie d’un athlète. Mais ca reste que du sport. Il y a des gens qui meurent ». ??
— Bertrand Latour (@LatourBertrand) March 17, 2020
"Les journées sont bien remplies"
Ce report est une première en temps de paix. Seuls les deux conflits mondiaux du 20e siècle avaient entraîné le report technique puis l'annulation des Jeux. Ces Jeux olympiques, qui s'appelleront toujours JO-2020, seront "le témoignage de la défaite du virus" face à l'humanité, a lancé le Premier ministre japonais Shinzo Abe.
Et pour Mélina Robert-Michon, c'est l'occasion de revenir encore plus en forme. "Ca laisse un petit peu plus de temps pour travailler donc il y a l'espoir de se dire que je serai encore meilleure l'année prochaine", explique l'Iséroise. Car pendant ce confinement, difficile de trouver le temps et les ressources pour se préparer aux JO.
"C'est compliqué parce que j'ai un petit jardin, ce n'est pas suffisant pour lancer. Ca faisait partie des incertitudes de se demander comment caler tout ça", reprend Mélina Robert-Michon qui va maintenant pouvoir se consacrer pleinement à ses deux filles.
"L'école à la maison ça occupe déjà pas mal, ça me fait réviser l'orthographe et la grammaire (...) on avait peur de s'ennuyer, mais les journées sont bien remplies", plaisante l'athlète qui compte profiter des bons côtés de son confinement : "On a des vies très remplies et ça nous apporte des moments qu'on n'a pas l'habitude d'avoir et ça, c'est plutôt bien."