VIDÉO. Danse hip-hop sur musique baroque : un audacieux mélange des genres à découvrir à Lyon

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Répétitions du spectacle des Pockemon Crew et de l'opéra national de Lyon pour le festival Entre Rhône et Saône. Reportage. ©FTV

C'est un mariage improbable célébré dans le cadre du festival Entre Rhône et Saône. Celui de l'opéra de Lyon et du collectif de breakdance Pockemon Crew, le tout sur une musique baroque de Georg Friedrich Haendel. Une association audacieuse à découvrir dès ce vendredi soir.

Les silhouettes tournoient et virevoltent au pied des violoncelles. À force de traîner ses guêtres depuis vingt ans sur le parvis de l'opéra de Lyon, le collectif des Pockemon Crew se frotte aujourd'hui à la musique baroque. Nous les avons rencontrés lors de leur première répétition avec l'orchestre de l'opéra, sur la mélodie de Water music de Georg Friedrich Haendel. Leur danse conserve sa fluidité.

"On peut s'approprier chaque instrument"

"La peur que j'avais, c'est d'avoir une musique linéaire avec une seule tonalité, nous avoue Riyad Fghani le directeur artistique des Pockemon Crew. Pour un danseur un peu explosif comme la danse hip-hop, il y a un moment où l'on a peur de tourner en rond, de répéter les mêmes mouvements. Tandis que là, il y a tellement de variations avec l'orchestre, on peut s'approprier chaque instrument et faire le mouvement que l'on a envie sur tel instrument. Donc, c'est vraiment plus facile."

Le spectacle préparé par les Pockemon et l'orchestre est présenté dans le cadre du festival Entre Rhône et Saône. Une confluence des genres qui enthousiasme Richard Brunel, directeur général et artistique de l'opéra national de Lyon. "La danse peut être très présente dans la rythmique de la musique baroque. Je pense que le breakdance est une danse qui peut tout à fait jouer de ce rapport à la musique d'une part, mais aussi dans l'expression liée à la question des fleuves, donc à la question de l'eau."

"Amener la musique classique vers les gens"

Casser les codes et unir les genres, le chef d'orchestre Roger Diaz Cajamarca veut croire que c'est ainsi qu'Haendel a imaginé Water music en 1733. "Je crois vraiment que la musique classique doit rester en contact avec les gens. On ne peut pas laisser croire qu'elle appartient aux musées, aux grandes salles de concert. Il y a ce mythe populaire selon lequel la musique classique, c'est pour les gens ennuyeux, les personnes âgées. Mais, amener la musique classique vers les gens, dans les rues, sur les rivières, c'est incroyable ! C'est exactement ce qu'il faut faire."

Ce spectacle est à découvrir ce vendredi 30 juin et ce samedi 1ᵉʳ juillet sur les berges du Rhône, à la Guillotière de 20h30 à 21h30. Entrée libre et gratuite.

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