VIDÉO. Les confidences de la mère lyonnaise, Arlette Hugon, après 38 ans en cuisine

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Après 38 ans dans son bouchon lyonnais, Arlette Hugon s'apprête à passer la main ©France Télévisions

Chez Hugon, c'est l'un des bouchons emblématiques de Lyon. Depuis 1985, Arlette est au piano de cette cuisine de poche qui a vu défiler le tout Lyon. Après 38 années de poulet au vinaigre et de tablier de sapeur, elle s'apprête à passer la main à un duo de filles. Tradition respectée !

"J'ai choisi deux filles pour prendre la suite. Depuis 1900, seules des femmes ont tenu la cuisine ici. Les garçons, ils sont bons dans les grandes cuisines, pas dans les mouchoirs de poche !" À la langue de bois, Arlette Hugon préfère la langue de veau. Sauce gribiche. Elle parle cash et cuisine à l'instinct, depuis 38 ans, aux commandes de Chez Hugon, un bouchon lyonnais historique au cœur de la Presqu'île.

La cantine du tout Lyon

Tout ce qui compte à Lyon est venu mâchonner ici. Dans la salle à la vingtaine de couverts, ou même en cuisine où il y avait encore deux tables, serrées entre le piano et la plonge. Les tables les plus discrètes...

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Jusqu'en 1992, Arlette avait casé deux tables en cuisine pour les clients qui voulaient déjeuner tranquilles ©France Télévisions

De ses 38 années passées dans sa cuisine de poche, de neuf heures le matin jusqu'à minuit au moins, Arlette gardera des milliers de souvenirs et de jolies rencontres. Avec des anonymes, des clients fidèles de génération en génération, mais aussi des artistes, des hommes politiques ou des capitaines d'industrie, dont certains ont même débuté leur carrière dans ce bouchon historique.

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En 38 ans, Arlette a fait de belles rencontres. L'aventure de JC Decaux, le pape du mobilier urbain, a démarré chez Hugon. ©France Télévisions

À la mi-octobre, Arlette Hugon passera la main à un duo de filles. Mais sans lâcher totalement l'affaire pour le moment : elle leur confie la gérance du bouchon pour deux ans. "Je vais leur transmettre mes recettes et mon savoir-faire. Mais je vais maintenant pouvoir voir mes amis comme j'en ai envie... Mais je n'ai pas de nostalgie. À mon âge, je me dis que toutes les bonnes choses ont une fin".

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