Vendredi 17 mars, un drone a été découvert au sein de la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône. Il avait été détruit par des détenus. L'appareil a pu servir à leur livrer discrètement des objets interdits.
Un drone a été découvert, vendredi 17 mars, au sein de la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône. L'engin, mesurant une dizaine de centimètres, a été retrouvé carbonisé par le personnel pénitenciaire, des détenus ayant essayé de le détruire pour en effacer les traces.
Pour l'heure, on ne sait pas s'il s'agissait d'une première tentative d'utilisation, ou si l'utilisation de drone était déjà récurrente, à l'insu des surveillants pénitenciaires, pour assurer à des détenus un lien avec l'exterieur.
Le drone servait-il à approvisionner les détenus en drogue, téléphones, ou autres objets interdits ? Pour l'heure, la direction des Services Pénitentiaires n'a pas communiqué sur le sujet, mais selon nos confrères du Progrès, l'utilisation du drone comme engin de livraison est reconnue par une source judiciaire. Il pourrait servir ainsi d'alternative aux traditionnelles projections d'objets depuis l'extérieur.
S'il a pu atterir dans l'enceinte de la maison d'arrêt, le drone aurait pu être bloqué une fois dans la prison, suite à une défaillance technique ou une perte de contrôle par son pilote.
Cette découverte, une première en France, pose un précédent qui devra amener l'administration pénitenciaire à adopter de nouvelles mesures de protections. Les filins installés au dessus des prisons ont en effet été pensés pour empêcher l'intrusion d'hélicoptère, mais pas pour celles de drones.
Le parquet était injoignable ce jour. Selon Le Progrès, il a diligenté une enquête pour infraction au code des transports, communication illicite avec détenus et tentative d'introduction d'objet en détention.