Avec la fin de la trève hivernale, les procédures d'expulsion sont relancées. Des dizaines de familles de migrants sont menacées de se retrouver à la rue. Le collectif de soutien à l'Amphi Z se mobilisait ce dimanche pour alerter l'opinion publique. Et demander des moyens de relogement.
Plus de 250 personnes ont participé à la journée festive orpganisée par les promoteurs de l'Amphi Z, des bâtiments réquisitionnés pour accueillir des familles de migrants, trois entités ouvertes en décembre 2017, dont l'ancien centre de formation des pompiers à Villeurbanne, rue Bodin.
Le choix de ce week-end comme date symbolique correspond à la fin de la traditonnelle trève hivernale et à la prochaine audience sur le fond par rapport à la requête d'expulsion par a Métropole, reportée au 10 avril.
Le collectif se bat pour que, si expulsions il y a dans les jours qui viennent, l'avenir des familles (environ 350 personnes) soit envisagé, avec un relogement à la clef sur lequel s'engagerait fermement la préfecture. Dans un communiqué, le collectif dit " n'accepter aucune expulsion quel que soit le calendrier imposés par les projets de la Métropole sans un engagement ferme de la préfecture pour un relogement inconditionel et pérenne avec un accopagnement social d'insertion." Et de demander la régularisation de tous les habitants vivant sur cette parcelle.
Une économie de l'ordre de 2,7 millions d'euros pour l'Etat
Chiffres à l'appui, les organisateurs estiment que les actions de logement menées dans l'ancienne caserne et deux autres bâtiments désaffectés, ont permis une "économie de 2,730 millions d'euros" sur un peu plus d'une année. Un chiffre basé sur la somme de 20 euros par habitant et par jour de relogement. Et de rappeler que depuis décembre 2017, la vie s'est organisée sans subventions des institutions et grâce à la solidarité citoyenne qui s'est exprimée au sein des associations et du public. Parfois dans des conditions matérielles difficiles, fait également remarquer le collectif.