L'association lyonnaise "269Life" qui a "libéré" 15 dindes promises à l'abattage à Monsols (Rhône) dénonce l'état des bêtes recueillies dans la Creuse. La direction de l'usine "Corico", qui porte plainte pour vol avec dégradation, affirme qu' "elle travaille en respectant les animaux" .
L'association lyonnaise "269 life" justifie aujourd'hui l'action commando opérée la semaine dernière en soulignant les mauvais traitements dont sont victimes les dindes dans l'abattoir "Corico " de Monsols (Rhône). Dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 août, une trentaine de militants se sont attaqués à une bétaillère dans l'enceinte de l'usine pour soustraire 15 dindes promises à l'abattage.
Un reportage tourné dans la Creuse, où les volatiles ont été recueillis, montre des animaux mal en point, présentant de multiples lésions traumatiques, cutanées et musculaires profondes, d'après le témoignage recueilli sur place. Une militante affirme que les animaux sont brutalisés lors du ramassage et entassés pour les besoins du transport. Un certificat vétérinaire valide ces constatations.
"Corico" dénonce les méthodes de "269Life"
La direction de l'abattoir a porté plainte pour vol avec effraction après l'intrusion de ce commando dans l'enceinte de l'usine, qui s'est accompagnée de dégradations. Emmanuel Chopard, directeur de l'usine "Corico", dénonce "la violence de la méthode" de l'association même s'il dit "comprendre le débat d'idées". Il réfute les mauvais traitements : "On a lourdement investi. Notre personnel est formé. On travaille en respectant les animaux", explique -t-il.
L'usine "Corico"qui transforme 40 000 dindes par semaine, dépend du groupe LDC ."Nous transformons la viande pour les grandes surfaces et la restauration collective (...) On est, selon lui , hors sujet avec 269Life qui veut l'arrêt de la consommation de la viande".
Emmanuel Chopard s'insurge contre ces méthodes : "Je me dois d'assurer de la sécurité des salariés et de la pérennité de la filière". Il affirme que son personnel, 250 employés au total, sort traumatisé de ce nouvel épisode."Les salariés sont inquiets, nous dit-il, aujourd'hui leur sécurité n'est plus garantie". En avril dernier, les militants de "269Life" avaient déjà occupé l'usine. Une première plainte pour "violation de propriété pivée" avait été déposée par la direction de "Corico".