Le 10 avril prochain, les citoyens se rendront aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle. Parmi eux, les jeunes, un pan important de l’électorat.
Dernière ligne droite pour la campagne électorale. Après un premier « Dimanche en politique » dédié aux séniors, place aux moins de 30 ans. Ce dimanche 27 mars à 11h00, France 3 Auvergne-Rhône-Alpes en partenariat avec France Bleu Isère vous propose une heure d’émission avec quatre jeunes de la région.
Sous les halles Mazerat à Saint-Etienne, vous découvrirez des jeunes aux profils très différents avec chacun leur regard sur la campagne, leurs préoccupations, leurs attentes vis-à-vis du futur président ou encore la guerre en Ukraine.
Le journaliste Olivier Michel a échangé avec une élève ingénieure de l’école des Mines de Saint-Etienne, une alternante du BTP de l’Ain, un agriculteur de la Drôme et un jeune à la recherche d’un emploi à Lyon.
Une vision de l’avenir sombre et angoissée
Ces jeunes sont inquiets pour leur avenir. Lors de l’émission, ils sont pourtant apparus ouverts, curieux et très gais en tous cas dans les moments passés avec le journaliste. Mais quand ils parlent de leur futur, ils doutent, ils paraissent angoissés.
Aujourd’hui, les attentes de la jeunesse sont davantage post-matérialistes. S’il y a une quinzaine d’années, elle se mobilisait pour améliorer les conditions de vie ou le pouvoir d’achat, aujourd’hui la jeune génération lutte par exemple contre les discriminations et le changement climatique.
« Depuis 40 ans, les jeunes n’ont jamais été aussi altruistes. Les valeurs sur lesquelles ils sont prêts à se mobiliser ce sont des valeurs à dimension collective et sociétale » assure Laurent Lardeux, sociologue interrogé lors de l’émission.
"Un désenchantement politique"
« En même temps qu’il y a ce désenchantement politique, il y a un ré-enchantement démocratique qui se manifeste par une participation forte des nouvelles générations à des formes plus alternatives d’engagement politique. Avec par exemple des marches notamment sur la question environnementale, des actions citoyennes, des pétitions, de la participation politique en ligne… » ajoute le sociologue et auteur de l’ouvrage Générations désenchantées ? – Jeunes et démocratie (ed. La documentation française).
Pourquoi choisir des jeunes ?
Les séniors la semaine dernière, les jeunes cette semaine... L'idée était de sonder deux classes d’âge situées à chaque extrémité de l’électorat et qui ont un rapport à la politique presque opposé.
Les séniors, ce sont ceux qui votent le plus. Ils sont souvent modérés et conservateurs dans leur choix. A l’inverse, les moins de 30 ans, ce sont eux qui votent le moins. Quand ils le font, leurs préférences se portent en majorité sur les extrêmes à gauche ou à droite.