Rhône: un bébé absorbe du lait infantile potentiellement contaminé

Alexandrine, une habitante de Fontaines-sur-Saône (69) a eu très peur. Sa fille, âgée de 1 an, a développé une allergie soudaine. En vérifiant, elle s'est aperçue que le lait infantile qu'elle avait donné à son enfant aurait dû être retiré de la vente car soupçonné d'être contaminé aux salmonelles

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Des boîtes de lait en promotion

« Elle a eu des boutons sur les oreilles et le visage, ainsi que des plaques rouges et elle a gonflé », raconte la maman de l'enfant. Auxiliaire puéricultrice, cette mère de famille ne s'est pas trop affolée mais elle a tout de même eu très peur. En milieu de semaine dernière, la mère de famille achète deux boîtes de lait infantile au Leclerc Drive de Rochetaillée-sur-Saône, dans le Rhône. Les pots sont de la marque Milumel Croissance, c'est le lait auquel sa fille est habituée.

La mère de famille est assez contente car, après avoir arpenté plusieurs commerces, elle ne trouvait plus cette marque. Une amie lui avait confié qu'elle avait vu des boîtes de cette marque dans le supermarché Leclerc Drive de Rochetaillée-sur-Saône. 
Lorsqu'elle se rend dans le magasin, les boîtes de lait sont en promotion à -40%.  
Après que sa fille ai consommé le lait, la jeune femme vérifie et se rend compte que ces boîtes faisaient partie des lots incriminés dernièrement et qu'elles auraient dû être retirées de la vente depuis le 21 décembre 2017. Un risque de contamination aux salmonelles est redouté. 
Après quelques jours, l'enfant semble s'être remise, elle n'a consommé que peu de lait, on peut supposer qu'elle se trouve hors de danger.

E.Leclerc reconnaît avoir vendu des produits Lactalis malgré le rappel 

Le premier groupe français de grande distribution, E.Leclerc, a reconnu, ce mardi 9 janvier, avoir vendu des reliquats de produits Lactalis concernés par le rappel du 21 décembre dans certains de ses magasins.
Malgré l'application de cette mesure de rappel consécutive à la découverte d'une contamination aux salmonelles, "il apparaît que 984 produits ont malgré tout été vendus après le rappel dans plusieurs magasins", indique le distributeur dans un communiqué, sans localiser les points de vente concernés.
E.Leclerc explique avoir constaté le problème après avoir procédé à "un audit interne de vérification de la bonne application des mesures de retrait des produits de l'entreprise Lactalis" à la suite d'un problème identifié dans le magasin E.Leclerc de Seclin (Nord).
Les centres E.Leclerc procèdent à "un audit des procédures afin d'identifier précisément les raisons de ce dysfonctionnement et de mettre en place les mesures correctives nécessaires", ajoute le groupe qui dit avoir informé "l'administration compétente".
Le distributeur affirme avoir identifié les consommateurs ayant acheté les produits et "les directions des magasins les contactent actuellement individuellement".

La même bactérie qu'en 2005 ?

Le 21 décembre, Lactalis a procédé au rappel de l'ensemble de ses laits et autres produits infantiles produits dans son usine de Craon (Mayenne) depuis février 2017 après la découverte d'une contamination aux salmonelles. Un premier rappel de certains lots de laits infantiles avait été décrété le 2 décembre puis le gouvernement avait annoncé un retrait massif de produits issus de l'usine de Craon le 10 décembre.
La bactérie à l'origine de la contamination à la salmonelle de cette usine est probablement la même que celle qui a frappé le site en 2005, a indiqué lundi 8 janvier l'Institut Pasteur.
Au 20 décembre, Santé publique France avait recensé 35 nourrissons atteints de salmonellose en France depuis mi-août, dont 31 ayant consommé un lait infantile de l'usine de Craon. "Le nombre est assez faible" et "je ne pense pas qu'il devrait
beaucoup évoluer", a estimé lundi Simon Le Hello, codirecteur du Centre national de référence salmonelle de l'Institut Pasteur, qui enquête sur cette bactérie.


 

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