Rhône : pénurie et hausse du prix des cerises et autres fruits à cause du gel au printemps

La cerise, un des produits star de la saison affiche 7 euros le kilo, le prix a doublé par rapport à l’an dernier. Et sur certains étals, c’est le double du double, soit 15 euros le kilo. La récolte, comme pour d'autres fruits, n’a pas été fructueuse.

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C’est connu, ce qui est rare est cher. Cette année, à cause du gel qui a sévi au printemps dernier, au moment même où tous les arbres étaient en pleine floraison a anéanti tous les espoirs d'une bonne récolte.
Les cerises ont été très rares sur les arbres. Elles sont très peu nombreuses sur les étals. Alors forcément elles coûtent plus cher. Et c'est le cas partout...

''Sur certaines branches il y a à peine deux trois cerises, très peu de fruits, nous explique une vendeuse sur le marché du quai Saint-Antoine à Lyon. Il y a plus de temps pour ramasser un kilo, plus de main d’œuvre, forcément ça augmente les prix''.

Sept fois moins de sauts de cerises ramassés

Les vergers du Coteau du Lyonnais ont été victimes du gel deux nuits de suite.
Chez un producteur à Saint-Romain-de-Popey, dans le Rhône, alors que l'an dernier il a fait sa récolte sur six semaines, cette année, en quatre semaines tout a été ramassé.
Trois sceaux de cerises ont été remplis au lieu de vingt habituellement, un sceau rempli en une heure et demie, contre vingt minutes auparavant.

''On n'a pas eu autant de cerises qu’on espérait, nous confie-t-il. On a eu une mauvaise surprise. On a connu ça en 2003, c’était ma première année d’installation avec mon père. C’était très dur car il y avait le gel et la sécheresse. Cette année, j’ai passé des nuits à chauffer mes vignes, tant que j’ai pu, de minuit jusqu’à une heure du matin. J’ai sauvé ce que j’ai pu sauver…mais les vignes ont gelé à 50%. Quant aux cerisiers, je n’ai pas de matériel de chauffe. J'ai 80% de perte''.

Les abricots, les pêches et les nectarines ont subi le même sort que les cerises. Les faibles récoltes ont fait chuter les volumes de productions.

 



 

Quand on aime…on compte différemment


''Le prix est cher par rapport aux années précédentes, nous raconte un client du marché Saint-Antoine à Lyon, mais la cerise est un fruit sympa à avoir sur la table. J’achète un peu moins de légumes et j’achète un peu plus de fruits pour le dessert. J’achète une semaine sur deux et au lieu de prendre 300 ou 400 grammes, je prends 250  grammes. On s’attendait à ce que les prix augmentent étant donné que le froid a cassé les bourgeons''.

Les grandes surfaces, quant à elles, ont anticipé la pénurie. Elles ont passé commande auprès de l'Espagne et de la Turquie. 

 

 

{} ©France 3 Rhône-Alpes

 

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