Un plan social prévoit la suppression de la moitié des postes sur le site des laboratoires Gifrer à Décines dans le Rhône. Les salariés ont symboliquement installé un cimetière devant leur usine pour signifier la mort de leur entreprise.
Les salariés du laboratoire Gifrer ont entamé une grève pour s'opposer à la suppression de 125 emplois sur 215 salariés du site de Décines, implanté dans l'est lyonnais.
Fabriquant historique d'eau oxygénée depuis plus d'un siècle, l'entreprise s'est développée dans la production de divers produits pharmaceutiques et compte aujourd'hui supprimer des ateliers de production au profit d'un sous-traitant, Unither, qui a plusieurs sites de production en France. Les salariés ont symboliquement planté des croix en bois devant leur usine pour signifier la mort de leur entreprise.
Dans un communiqué, "la CFDT manifeste son opposition à ce projet qui impacte 125 familles sur Décines et les communes limitrophes, et toutes les capacités de production du site".
Fondé en 1912 par les frères Gignoux, les laboratoires Gifrer ont été rachetés par le groupe belge QualiVer en 2000.
Vingt ans plus tard, en plein contexte d'épidémie de COVID 19, les syndicats tirent la sonnette d'alarme et selon la CFDT "une suppression de l'outil de production de Décines priverait la France d'une capacité de production d’antiseptiques en cas d'aggravation de la pandémie".
Ce mardi 8 décembre 2020, les salariés se sont rendus à pied devant la mairie de Décines pour manifester leur inquiétude et demander au groupe Gifrer de rouvrir des négociations. Le plan social de l'entreprise, débuté fin septembre, doit s'achever le 22 décembre 2020.
" Le rachat du foncier va nous permettre d’ouvrir de nouvelles discussions avec Monsieur Verlinden. Il est essentiel pour nous de sauver cette entreprise française, aux savoir-faire remarquables et qui nous sont précieux pendant cette crise sanitaire. La Métropole se mobilise aux côtés des salariés et va négocier au mieux auprès de la Direction auprès des prochains jours pour imaginer l’avenir de l’entreprise à court et moyen terme » souligne Emeline Baume, 1ère vice-présidente déléguée à l’Économie, à l’Emploi, au Commerce, au Numérique et à la Commande publique.