Le tribunal administratif de Lyon a autorisé la poursuite des travaux à Saint-Genis-les-Ollières,d'un village d'intégration de Roms, vivement contesté par la mairie et un collectif d'habitants. Une manifestation de protestation rassemblant 80 personnes s'est tenue mercredi soir à St Genis.
La justice administrative a ordonné mercredi soir la poursuite des travaux entamés à St Genis les Ollières pour l'implantation d'un camp de Roms .Le maire Didier Cretenet (SE) avait saisi la justice d'un référé suspension, en dénonçant la validité du permis de construire délivré par l'Etat pour l'implantation dans cette banlieue résidentielle d'un camp devant accueillir 20 familles de Roms,soit 80 personnes, dans le cadre d'un programme d'insertion par l'emploi.
Le tribunal, qui ne statuait pas sur le fond du dossier, a estimé mercredi qu'"en l'état de l'instruction, il n'y avait pas de doute sérieux sur la légalité du permis de construire attaqué" et qu'il "ne fallait pas suspendre l'exécution des travaux".
Le magistrat a toutefois "rappelé à l'ordre les services préfectoraux", soulignant que le recours de la commune, début décembre, étant suspensif, les travaux n'auraient pas dû débuter avant que le tribunal ne se prononce mais que maintenant ils peuvent reprendre, a résumé la mairie."Au vu du jugement, le combat politique et juridique du maire s'achève ce soir", a déclaré à l'AFP le directeur général des services, Anthony Paquien.
Le site de 10 hectares retenu par la préfecture du Rhône sur la commune de Saint-Genis-les-Ollières (4.800 habitants) accueille déjà par ailleurs, depuis 2012, 85 demandeurs d'asile, dont une trentaine d'enfants, de Forum Réfugiés, fait valoir la mairie.