Touché par balle alors qu'il avait refusé d'obtempérer à un contrôle de police et qu'il a blessé un policier en le percutant, le conducteur du véhicule était en urgence absolue. Le parquet de Lyon vient d'annoncer son décès.
Après le passager, le conducteur du véhicule sur lequel deux policiers ont fait feu dans la nuit du 18 au 19 août est mort des suites de ses blessures. "Le conducteur du véhicule, dont le pronostic vital était engagé, est décédé des suites de ses blessures, hier en fin de soirée, à l’Hôpital de Lyon Sud", communique le Parquet de Lyon, en charge de cette affaire.
Rappel des faits
0h05, dans la nuit de jeudi à vendredi sur le parking du centre commercial Carrefour à Vénissieux, près de Lyon. Selon le parquet de Lyon, quatre fonctionnaires de police de patrouille de nuit ont aperçu un véhicule stationné. Celui-ci a été signalé volé. Les agents ont alors tenté de l'intercepter.
Face au contrôle, les deux individus ont pris la fuite en démarrant brutalement. L'un des agents sur place a été percuté par le véhicule, projeté sur le capot. Deux fonctionnaires de police, dont celui projeté sur le capot, ont fait usage de leurs armes à plusieurs reprises pour arrêter le véhicule. Celui-ci a terminé sa course une centaine de mètres plus loin.
A l'intérieur du véhicule, les deux individus ont été très grièvement blessés. La brigade présente sur place a prodigué les premiers soins, en attendant les secours. A leur arrivée, les pompiers ont constaté le décès du passager, âgé de 20 ans. Le conducteur, 26 ans, est en état de mort cérébrale. Il a été transporté à l'hôpital en urgence absolue.
Le conducteur, âgé de 26 ans et originaire d'Annecy, faisait l'objet de recherches dans le cadre d'une enquête ouverte pour vols aggravés de véhicules. Son casier judiciaire comporte la mention de 9 condamnations. Le cassier judiciaire du passager, âgé de 20 ans et originaire de Lyon, ne comportait aucune mention.
Les premiers éléments corroborent la légitime défense
Procédure oblige, les deux policiers ont été placé en garde à vue et l'IGPN a ouvert une enquête pour "violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner". La garde à vue des deux fonctionnaires a été levé ce vendredi en fin d'après-midi, suite à leurs auditions.
Toujours selon le parquet de Lyon, les premiers éléments corroborent la thèse de la légitime défense. Néanmoins "des investigations complémentaires – notamment une reconstitution et des expertises balistiques - devront cependant être diligentées pour confirmer les circonstances exactes dans lesquelles les policiers ont fait usage de leurs armes", prévient le parquet.
Une information judiciaire sera également ouverte par le Parquet de Lyon afin que les familles des personnes décédés puisse accéder à la procédure et que les investigations puissent être également menées de manière contradictoire.