Grâce à une alerte de la SPA, la police a interrompu la transaction d'un ouistiti à pinceaux blancs dimanche 8 janvier 2023 à Lyon. L'animal, dont l'espèce est protégée, a été récupéré en bonne santé. Il a été remis à l'espace zoologique de Saint-Martin la Plaine (Loire).
Pour sauver des animaux, la SPA de Lyon tente d'avoir ses yeux partout, notamment sur les réseaux sociaux. C'est en surveillant les différents offres sur les plateformes en ligne que la SPA de Lyon a pu détecter la mise en vente d'un ouistiti à pinceaux blancs dans le 3e arrondissement de la capitale des Gaules. Une vente prohibée en France.
Deux Lyonnais interpellés
La SPA a donc signalé sa découverte aux autorités. Dès lors, une surveillance de l'immeuble cité dans l'annonce, situé rue de l'Abondance, à Lyon, a été mise en place. Dimanche 8 janvier 2023 aux alentours de 19h30, les policiers, accompagnés de membres de la SPA, ont constaté la présence de deux individus prêts à réaliser la vente du primate.
Les deux hommes, âgés de 24 et 25 ans, ont alors été interpellés et le ouistiti mis en sécurité. De la nourriture pour singe a été retrouvée dans l'appartement de l'un d'entre eux. Elle était probablement destinée au primate. Lors de leur audition, l'un des suspects a reconnu la détention du singe tandis que l'autre a nié les faits. Ils sont ressortis libres, sous réserve d'une convocation ultérieure. Ils sont défavorablement connus des services de police.
S'ils sont poursuivie pour trafic d'animaux protégés à titre personnel, ils risquent une peine de 3 ans de prison et 150 000 euros d'amende. Si l'enquête démontre qu'ils font partie d'une bande organisée, la peine encourue s'étend jusqu'à 7 ans d'emprisonnement et 750 000 euros d'amende.
Un singe "en bonne santé, sans trace de traumatisme"
Le ouistiti a été remis à l'Espace zoologique de Saint Martin la Plaine. "Ce petit mâle est en pleine santé et ne porte aucune trace de traumatisme", assure Jean-Christophe Gérard, vétérinaire au sanctuaire.
L'espèce étant très sociale, l'idée sera de lui trouver une femelle pour faciliter son intégration auprès de la colonie d'une vingtaine autres ouistitis à pinceaux blancs. Un retour à la vie sauvage n'est pas du tout envisagée. "Il a été élevé par les hommes. Il ne sait ni chasser, ni défendre un territoire. Si on libère dans la nature, il va vers une mort certaine", poursuit le vétérinaire.
La prochaine étape consistera à trouver un prénom au nouveau pensionnaire de Saint-Martin la Plaine.