Vaisselle réutilisable : des solutions de location et de lavage se mettent en place à Lyon

Depuis le 1er janvier 2023, la règlementation impose aux entreprises de restauration rapide l'abandon de la vaisselle jetable au profit de couverts réemployables. A Lyon, une société propose des solutions de location de vaisselle durable et de lavage. Une vingtaine de clients font appel à ses services.

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Un cercle vertueux pour l’environnement : c’est ce que sont en train de mettre en place la jeune société Dabba Consigne et ses clients.

De quoi parle-t-on ? De l’interdiction depuis le 1er janvier de cette année d’employer des emballages jetables, de la vaisselle jetable dans les sacs de repas à emporter, comme on peut les trouver dans moult endroits, depuis les nombreuses enseignes de fast-food jusqu’à la quasi-totalité des acteurs de la vente à emporter.

Face à ce défi, Dabba Consigne a pris les devants en démarrant son activité de consigne de contenants alimentaires à Grenoble. Elle a eu l’idée de remplacer tous les couverts jetables par des assiettes et autres contenants lavables, qu’ils soient en verre ou en plastique. Implantée depuis quelques mois à Saint-Priest (métropole de Lyon), l’entreprise propose à ses clients partenaires une location de couverts ou autres bocaux (30 000 lots) qui seront lavés après utilisation avant de retourner dans le circuit.

La société peut également prendre en charge les ustensiles des restaurateurs pour les laver et les rapporter en vue d’un réemploi immédiat, le transport s’effectuant en vélo cargo. «On regroupe les caisses de couverts à laver dans notre local situé à Perrache et de là, le transport se fait avec un fourgon jusqu’au centre de lavage de Saint-Priest», décrit Audrey Quintana, jeune co-fondatrice de la société prestataire.

Un traiteur intraitable sur le lavage 

C’est précisément ce qui se passe avec le traiteur d’entreprise Fenotte, comme avec une bonne vingtaine d’autres restaurateurs de vente à emporter de la métropole lyonnaise.
Cette SCOP adepte du Zéro déchet et de la nourriture bio, née il y a trois ans à Lyon, fait désormais appel à Dabba Consigne pour le nettoyage de tous les coffrets (environ un millier au total) qui lui reviennent de ses clients : des repas d’entreprise, des repas lors de séminaires, des buffets d’entreprises ou d’associations. A raison de deux ou trois bocaux par coffret selon les commandes, cela représente entre 60 et 180 bocaux à laver par jour en moyenne. «C’est Dabba qui vient les chercher, on leur confie nos bocaux et on sait qu’on les retrouvera le lundi dans un état parfait», explique Caroline Heyndrickx, associée et seconde de cuisine chez Fenotte.

Le zéro déchet, ça coûte une fortune !

Pour Fenotte, l’intérêt est multiple, financier tout d’abord. «Ça nous revient moins cher d’externaliser la plonge. Laver et stocker nos bocaux demandent un espace supplémentaire». Mais le plus important, aux yeux de Caroline et de ses associées, «c’est de faire travailler les entreprises durables de notre réseau, de notre écosystème». Les restes et les serviettes (compostables) sont jetés dans une poubelle dédiée avant de rejoindre la plateforme des Alchimistes, un composteur lyonnais. Avec ce système, sur chacun de ses coffrets, Fenotte économise 350 grammes d’emballages inutiles. A l’occasion d’un banquet ou d’un cocktail, on arrive à 200 grammes d’emballages économisés par personne.

Ce choix de l’économie circulaire, qui se veut éthique avant tout, entraîne pour l’instant des dépenses non négligeables. «Le zéro déchet nous coûte une fortune !», ne redoute pas d’avouer Caroline. A raison de 25 à 30 cts par contenant, soit en moyenne 1 euro de frais de lavage par coffret, ce n’est pas rien. Mais la prestation présente l’avantage de la traçabilité et d’un «nettoyage absolument parfait».

Un marché similaire à celui de la blanchisserie industrielle

La question du prix est au cœur des préoccupations de Dabba Consigne. Il y a bien-entendu des ajustements de prix à trouver, reconnaît la co-dirigeante de Fenotte. Pour sa part, Audrey Quintana estime que c’est une étape : «en tant qu’accompagnateurs des acteurs de la restauration à emporter dans la transition du jetable au réemploi, nous constatons un vrai frein au niveau des actions à mettre en place. Nous faisons une offre accessible aux PME plutôt qu’aux grandes enseignes. Avec la multiplication des clients, les prix baisseront. Je comparerais ce nouveau marché à celui de la blanchisserie où des prestataires indépendants interviennent aux côtés de géants qui travaillent avec les grands groupes».

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