En mars 2018 plusieurs hommes grimés de masques vieillissants volaient pour 2 millions d'euros de bijoux dans une joaillerie du Luxembourg. Pendant 10 jours, la cour d'Assises de Lyon va juger 9 personnes dont deux braqueurs de Rilleux-la-Pape (Rhône)
Le 20 mars 2018, deux hommes volent 87 montres de luxe dans une bijouterie du Luxembourg. L'un des employés est blessé par balle lors de ce braquage. Les deux hommes, déguisés en vieux messieurs à casquette, tentent ensuite d'échapper à la police par tous les moyens et iront jusqu'à tirer sur les équipes de l'anti gang et prendre une famille d'Arnas en otage.
Premier jour d'audience
Les forces de l'ordre avaient tenté d'intercepter les malfaiteurs au niveau du péage de Villefranche-sur-Saône.
En ce premier jour d'audience, Maitre Denis Dreyfus, avocat de 9 policiers revient sur cette partie de leur cavale. "Les passagers de la BMW ont franchi la herse et n'ont pas hésité à avancer, à freiner et à viser ces policiers avec un fusil d’assaut, ce n’est pas rien à six ou sept reprises, précise l'avocat. Les images de cette course poursuite, suivie par hélicoptère, présentées à la cour d’assises, sont éloquentes."
Tentative de meurtre sur 9 policiers, c'est le chef d'accusation le plus lourd qui pèse sur les deux principaux accusés du procès.
Parmi eux, Brice Zerrouki, 26 ans au moment des faits, délinquant chevronné et braqueur récidiviste. Son avocat, Maitre Philippe Scrève, détaille l'état d'esprit de son client. "C’est un garçon qui est jeune, et qui s’est perdu durant quelques années. On va expliquer ce qu’il a fait mais il conteste de manière catégorique, formelle avoir tenté de tuer ces policiers."
À l'issue de la course poursuite, les braqueurs se sont retrouvés à Arnas. Les hommes ont ensuite tenté de se cacher dans une maison. Les deux hommes iront jusqu'à prendre en otage un couple et leur 4 enfants, âgés de 2 à 15 ans. Un moment de grande tension, comme l'explique maitre François Heyraud, l'avocat de la famille. "Extinction de toutes les lumières, faire ramper tout le monde par terre et surtout, les parents étaient isolés l’un de l’autre, sans savoir si l’un ou l’autre était en contact avec les enfants."
Tous sont ressortis sains et saufs à l’arrivée de la police. L’enquête a permis d’identifier neuf accusés, sept hommes et deux femmes impliqués à différents degrés mais avec la circonstance aggravante d’agir en bande organisée.
Les débats doivent durer 10 jours, le verdict est attendu pour le 30 septembre. Les accusés encourent de 10 ans de prison à la perpétuité.