Le 4 décembre, c'est la Sainte-Barbe, fête des sapeurs-pompiers. L'occasion pour eux de se retrouver et de partager un bon moment, de faire le bilan de l'année et de se préparer à celle qui arrive. À Maringues, où l'on fêtait la Sainte-Barbe pour le Puy-de-Dôme. Reportage.
Une médaille de bronze pour acte de courage et de dévouement, c'est ce qu'a reçu pour la Sainte-Barbe, le commandant Cubizolles. Ce courage, il a pu le montrer cet été, durant l'incendie qui a détruit dix hectares à Aydat, dans le Puy-de-Dôme. Mais cela n'est qu'une infime partie du métier de pompier, un métier en pleine évolution.
Le Commandant Stéphane Cubizolles : « Depuis de nombreuses années, on travaille au niveau du risque attentat, plus liés à des problématiques nucléaires, bactériologiques ou chimiques. Aujourd’hui, ce sont plutôt des attentats avec des blessés par balles, avec des armes de guerre. »
En moins d'un an, entre les attentats du Bataclan et de Nice, la situation a radicalement changé pour la sécurité civile. Certains sapeurs-pompiers vont même être équipés de casques lourds et de gilets pare-plaques. Comme ceux des militaires.
« On était tous à dix-mille lieues d’imaginer qu’un jour, dans le cadre civil, on serait amenés à traiter des civils de guerre. On l’a vu au Bataclan : il a fallu réagir avec des méthodes de guerre, » observe Jean-Yves Lagalle, le directeur départemental du Service départemental d’incendie et de secours du Puy-de-Dôme.
Dans cette période de transformation du métier, une autre mutation est en route : celle du maillage territorial. Ne pas créer de zones blanches - sans secours - tout en répondant aux contraintes budgétaires est une question bien épineuse.
Sécurité et maillage territorial
« Le maillage territorial, c’est une nécessité, assène le député socialiste Jean-Paul Bacquet. Le monde évolue, la population évolue, les risques aussi, par rapport aux nouvelles industries qui s’installent. La concertation est nécessaire entre élus, État et sapeurs-pompiers. La décision ne doit pas être prise pour des raisons comptables ».Dans le Puy-de-Dôme, 4 400 sapeurs-pompiers interviennent toutes les 10 minutes. Il ne sont pour l'instant pas muni de casque lourds ni de gilets pare-balles, mais sont sous la protection de sainte-Barbe.