Saint-Gervais d'Auvergne organisait ce week-end son 33e concours interdépartemental de Charolais reproducteurs. Ce matin, les élus locaux et la préfète étaient venus rencontrer les éleveurs. L'occasion, pour la profession, de les interpeller sur les sujets qui fâchent.
Ils étaient venus rencontrer les éleveurs et assister à la remise des prix de ce 33e concours interdépartemental de Charolais reproducteurs. Mais les élus présents ce dimanche à Saint-Gervais d'Auvergne ne s'attendaient pas à ce que la colère de ces éleveurs s'exprime... par une dégustation. D'un côté, un steak végétal "produit à l'étranger, arrosé de pesticides, chargé en colorants et qui a fait des milliers de kilomètres" pour atterrir dans l'assiette de nos enfants, comme l'explique Olivier Blanchard, Président des jeunes éleveurs de Charolais du Puy-de-Dôme. De l'autre de la viande Charolaise locale. Piqués au vif, ils demandent aux élus de choisir.
Depuis le 1er novembre, les cantines scolaires sont tenues de proposer au moins 1 fois par semaine un menu végétarien. Une mesure créée par la loi Alimentation. Mais dans les rangs des élus locaux, on préfère défendre les circuits courts. Et certains ne mâchent pas leurs mots.
Je ne bouffe pas de la merde ! Jean-Yves Gouttebel, Pdt du conseil départemental du Puy-de-Dôme
La mesure vient s'ajouter aux aléas climatiques et à des revenus en berne. Face aux éleveurs, la préfète demande du temps pour que les efforts engagés par le gouvernement permettent de rétablir des prix plus rémunérateurs. Sur les menus végétariens, elle tente aussi l'apaisement...
Adoptée dans le cadre d'un amendement contre l'avis du gouvernement, l'expérimentation des menus végétariens dans les cantines scolaires doit durer 2 ans et faire l'objet d'une évaluation.