La colère des agents de santé ne retombe pas cet été à Saint-Jean-de-Maurienne. Les urgences de la cité savoyarde ont rejoint le mouvement national de grève. Résultat : des soins retardés, les infirmières craignent que certains patients soient en danger.
Débutée à la mi-mars, la grève des urgences toucherait, en ce 29 juillet 2019, environ 211 services en France si l'on en croit le décompte effectué par le collectif Inter-urgences. Les urgences de Saint-Jean-de-Maurienne ont rejoint le mouvement le 3 juillet dernier. Les soignants disent craindre pour la santé des patients.
"Nous n'assurons plus des soins de qualité, votre santé est en danger, nous sommes multitâches et trop peu nombreux". Voilà ce que l'on peut lire sur un tract affiché en salle d'attente et qui résume toutes les revendications des personnels des urgences.
La canicule des derniers jours et les déjà trois longues semaines de grève n'ont pas entamé la détermination des soignants. 100 % des infirmières, des aides soignantes, des ASH (agents des services hospitaliers), secrétaires et brancardiers sont en grève. Au total une vingtaine de personnes seraient concernées. Quelques médecins auraient également rejoint le mouvement.
Alors que l'hôpital connaît son deuxième pic d'activité après l'hiver, les grévistes réclament une embauche de personnels et le remplacement systématique des agents en arrêt.
Conséquences de ce mouvement social qui dure, le temps de prise en charge s'allonge. Selon des grévistes, un patient aurait ainsi attendu 6 heures la semaine dernière pour se faire poser un simple plâtre. Certaines infirmières, qui affirment être contraintes d'assurer de plus en plus de tâches, disent craindre à présent d'arriver à "des situations de mise en danger des patients".
Le comité national qui regroupe tous les grévistes s'est réuni ce samedi 27 juillet. Il annonce dores et déjà sur sa page Facebook une assemblée générale nationale le 10 septembre prochain à Paris.