Coupe du monde de rugby. "C'est la mission d’une vie !" : découvrez les coulisses du contrôle des terrains

Plus de soixante-dix mesures par pelouse : c’est un travail de fourmi qu’un bureau d’études basé à Voiron effectue pour la Coupe du monde de rugby. Exemple à Aix-les-Bains en Savoie, camp de base de la Namibie.

Les mêlées mettent les corps à rude épreuve. Les gazons aussi. Avant d’accueillir la Coupe du monde de rugby, mieux vaut s’assurer de la résistance de la pelouse. C’est ce que s’apprête à faire Olivier Betemps, ce jeudi 14 septembre à l’hippodrome d’Aix-les-Bains. Le gérant de Real Sport Ingénierie s’est équipé d’une clé dynamométrique, un appareil doté d’un levier et de "crampons homologués", précise-t-il. "On va les mettre dans le sol et simuler la traction, par effet de levier, d’un pied de joueur."

Simulations de rebond

L’opération fait partie de la batterie de tests entrepris sur le terrain, qui doit accueillir dimanche un entraînement public de la Namibie. Température des sols, taille de l’enracinement, densité de couvert herbeux : au total, 71 mesures seront prises par les deux hommes dépêchés sur place. "A ce niveau de jeu, on a des demandes assez fortes", souligne Martin Espiau, apprenti ingénieur en train d’effectuer un carottage du sol. Le terrain parfait doit combiner sécurité des équipes, jouabilité et critères esthétiques pour le public.

Les données enregistrées et cartographiées seront ensuite étudiées par le bureau d’études, mais aussi par les équipes elles-mêmes. Une demande forte, notamment de la part d’équipes anglo-saxonnes "très à la pointe sur ces sujets". 

Une potence équipée d’un électro-aimant permet ainsi d’analyser le rebond d’un ballon de football. "Ce sont des indications essentielles pour les joueurs, notamment les buteurs qui ont besoin d’avoir des informations sur le comportement du terrain lorsqu’ils vont faire des drops, explique Olivier Betemps. On va prendre sur ce point-là environ six ou sept mesures de rebond et ensuite faire une moyenne, qu’on va ajouter à notre analyse globale."

"Une superbe aventure"

L’entreprise basée à Voiron est mandatée depuis un an pour passer au crible les terrains d’entraînement de la Coupe du monde : une cinquantaine de sites, dans les camps de base comme à Aix-les-Bains, ou aux abords des grands stades. "C’est la mission d’une vie !", s’enthousiasme Martin Espiau "Quand on voit les joueurs sur les terrains, on se dit : 'On a aidé les équipes pour faire cette Coupe du monde !', ajoute le jeune homme, lui-même rugbyman. C’est ça qui rend fier."

"Une superbe aventure", renchérit Olivier, qui a fondé ce bureau d’études spécialisé avec son frère en 2007. Depuis, l’entreprise a réalisé de la maîtrise d’ouvrage pour les installations sportives et scolaires, mais aussi du conseil auprès de l’UEFA ou de la FIFA jusqu'en Afrique ou au Moyen-Orient. Cette Coupe du monde est vécue comme une consécration, mais n’empêche pas de rêver de la suite : arpenter les terrains d'une Coupe du monde de football par exemple,"ou d’une Champions League".

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