La députée de la Savoie Marina Ferrari a été nommée ministre déléguée chargée de l'Économie du tourisme, ce samedi 21 septembre, dans le gouvernement de Michel Barnier. Un secteur que la native d'Aix-les-Bains connaît et affectionne particulièrement. Entretien.
Changement de portefeuille pour Marina Ferrari. La Savoyarde, jusqu'ici secrétaire d'Etat au Numérique, a été nommée, ce samedi 21 septembre, ministre déléguée chargée de l'Économie du tourisme dans le gouvernement de Michel Barnier.
"Une surprise" pour la native d'Aix-les-Bains, qui connaît le secteur du tourisme dans les Pays de Savoie. Elle entend mettre à profit cette expérience locale au niveau national.
France 3 Alpes : Vous passez d'un poste de secrétaire d'Etat au Numérique à un poste de ministre déléguée chargée du Tourisme. Quelles sont vos impressions ?
Marina Ferrari : Ça a été une surprise. Je ne m'y attendais pas. Le tourisme est un secteur que j'affectionne depuis de nombreuses années. Je suis élue depuis très longtemps à Aix-les-Bains, qui est une commune touristique et thermale.
Je me suis beaucoup impliquée dans ces problématiques. J'ai longtemps siégé à l'office de tourisme d'abord communal, puis intercommunal. C'est une grande satisfaction de pouvoir œuvrer pour ce secteur d'activités qui est extrêmement important au niveau national. Aujourd'hui, je connais bien le tourisme du côté hivernal, avec tout ce qu'on peut vivre sur les Pays de Savoie. Désormais, c'est un changement d'échelle, avec le tourisme en métropole et dans les Outre-mer.
Gratitude et profonde reconnaissance au président de la République et au Premier ministre pour leur confiance.
— Marina Ferrari (@Marina_Ferrari) September 21, 2024
Je mettrai toutes mes forces et mon énergie pour en être digne, au service de tous les acteurs du Tourisme.
Je serai dès demain au travail avec eux et pour eux.
La France est une grande nation touristique. L'activité économique liée au secteur est extrêmement importante dans le PIB français. Puis, quand on connaît un territoire comme les Alpes, on sait ce que l'on doit aux acteurs du tourisme. J'aurai à cœur de faire rayonner partout les acteurs du tourisme.
Un Savoyard comme Premier ministre, qui nomme une Savoyarde au Tourisme et un Haut-Savoyard à l'Économie... Les Alpes se retrouvent quelque peu au centre de la vie politique française ces dernières semaines ?
Je ne vais pas m'en plaindre. J'ai été très agréablement surprise que Michel Barnier m'accorde sa confiance. Maintenant, nous sommes au service de tous les territoires et pas que de la Savoie, ni de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Mais je crois que c'est important d'avoir des élus qui incarnent les territoires et la différence territoriale. Je crois que l'on a trop souvent reproché au pouvoir d'être trop centralisé. Le fait qu'aujourd'hui le gouvernement soit un peu plus enraciné dans les territoires est un bon signe.
Sera-t-il possible de rester enracinée dans les territoires en tant que ministre ?
Oui, c'est possible. Je l'ai fait en tant que secrétaire d'Etat chargée du Numérique. Dès que je pouvais redescendre en Savoie, j'étais sur le terrain au contact de nos concitoyens. Je pense que c'est ce qu'ils attendent : de la proximité.
Avec votre attachement aux Pays de Savoie, cela va-t-il être difficile de ne pas vendre plus votre territoire que d'autres ?
Quand on est ministre, on reste attachée à son territoire. Mais je crois que toutes les expériences sont bonnes et je suis certaine que tous les autres territoires ont beaucoup à apporter. Très humblement, je vais essayer de mettre mon dynamisme et ma connaissance du tourisme, qui est encore à parfaire auprès des acteurs du secteur, pour que nous réussissons à faire de la France, ce qu'elle est déjà, une grande nation du tourisme.
