Garry Dumont, instructeur de la méthode Wim Hof, organise des initiations à la baignade en eau froide au lac du Bourget, en Savoie. Cette pratique aurait des effets bénéfiques sur la santé, notamment sur le moral.
Avec une température extérieure de 7 °C, doudounes et moufles sont de sortie ce matin-là au bord du lac du Bourget. Mais plus pour très longtemps. Pas de quoi effrayer la trentaine de novices venus à Viviers-du-Lac (Savoie) pour se confronter à la baignade en eau froide.
Sourires de circonstances, tout le monde enfile son maillot avant de plonger dans une eau à 12 °C, sous la pluie, sur les instructions du coach Garry Dumont. "C'est parce que l'eau est froide qu'on va se baigner. On va chercher plein de choses dans le froid et on essaye de le faire intelligemment. Il y a une démarche santé et bien-être", explique-t-il, parlant de bienfaits physiques mais surtout sur le mental.
"L'idée, c'est de se confronter volontairement à un environnement qui est perçu comme inconfortable et d'apprendre à le gérer. C'est aller chercher du confort dans l'inconfort pour trouver davantage de confort dans d'autres contextes de vie", résume Garry Dumont, instructeur de la méthode Wim Hof qui vise au renforcement du bien-être par le froid et la respiration.
"On se détend, on se laisse porter"
Un défi pour tous les baigneurs, une punition pour certains. L'immersion, statique, ne dure que quelques minutes avant de passer à des exercices de respiration accompagnés de mouvements pour se réchauffer. "C'est une sensation d’être super vivant. C'est pétillant", sourit Nathalie dont c'est la quatrième participation.
"On a des picotements sur tout le corps et on travaille énormément la respiration. On a la sensation d'avoir le souffle coupé et tout s'installe. On se détend, on se laisse porter, on oublie le froid... C'est presque méditatif. Quand on ressort, on n'a pas froid. On a fait notre haka savoyard, on s’est réchauffé et là, je me sens vraiment bien", ajoute Karen, une novice.
Garry Dumont alerte toutefois sur les risques liés à l'exposition au froid, devenue tendance pour contrer le stress ou certaines douleurs. "Le froid a la cote, tout le monde essaye de le pratiquer mais parfois de manière un peu sauvage. C'est là qu'on peut se mettre en danger. C'est ce que j'amène : se servir du froid pour se faire du bien et de manière sécuritaire", complète le coach.
Un bon chocolat chaud pour se réchauffer et tout le monde repart. De quoi se préparer psychologiquement aux séances hivernales au cours desquelles la température de l'eau descendra à 7 °C.