Après une opération escargot, les salariés de Carbone Savoie ont obtenu un rendez-vous avec un membre de la direction de Rio Tinto, propriétaire des sites. Du coup, la menace de blocage des routes des stations de Savoie semble se muer en distribution de tracts.
Ce vendredi 4 mars au matin, les voitures des Carbone Savoie étaient de sortie sur la RN90. Une longue queue à vitesse d'escargot entre leur site de La Léchère et Albertville. Le bouchon était inévitable. Demi-tour et rebelote dans l'autre sens. En tout, l'opération de protestation aura duré près de quatre heures.
Au bout de la file, un coup de fil. Une conférence par téléphone avec la direction a permis d'aboutir à un rendez-vous avec le n°4 de Rio Tinto, propriétaire de Carbone Savoie. Arnaud Soirat, président et chef de la direction "Métal primaire", a promis de descendre en Savoie mardi. Le but est de mettre fin à la crise, les salariés étant de nouveau en grève depuis plusieurs jours.
"On ne sortira pas de la réunion sans avoir des réponses claires à nos questions et des engagements", explique un représentant de l'intersyndicale.
Rio Tinto veut céder les deux usines de Carbone Savoie (La Léchère et Vénissieux) à Alandia Industries. Mais "ce projet de cession n'apporte aucune garantie et les investissement programmés, à hauteur de 25 millions d'euros, ne seront pas suffisants pour assurer la pérennité et le développement de l'usine", dénoncent toujours les syndicats. "Il en faudrait 25 millions de plus car il faut rénover un four de cuisson en service depuis 80 ans à Vénissieux et en très mauvais état."
En attendant, la menace de blocage des routes en direction et en provenance des stations de sports d'hiver ce samedi matin semble se muer en distribution de tracts à hauteur du péage d'Albertville.