Bygmalion. Dominique Dord, maire d'Aix-les-Bains et ancien trésorier de l'UMP, entendu

L'ancien trésorier de l'UMP et maire en Savoie, Dominique Dord, a été entendu comme témoin à l'Office anticorruption de la police judiciaire, à Nanterre, dans l'enquête sur les factures de Bygmalion à l'UMP et la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Mon témoignage est peut-être plus intéressant que celui (du député) Pierre Lellouche", a déclaré le député de Savoie à son arrivée, faisant allusion au témoignage devant les enquêteurs de son collègue parlementaire. "Lui, il avait juste à dire qu'il n'était pas" à la convention fictive qui apparaissait sur l'une des factures de Bygmalion imputées à l'UMP, a ajouté Dominique Dord. Et de poursuivre : "moi j'ai plus d'informations".

Lundi 26 mai, l'avocat de Bygmalion et le directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux, ont admis que la société de communication avait facturé à l'UMP des conventions fictives, pour masquer des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy et ne pas faire exploser le plafond autorisé. Ces révélations ont fait l'effet d'une bombe politique.

Mardi, le président de l'UMP, Jean-François Copé, a annoncé  sa démission du parti.

En tant que trésorier je signe un chèque, il est validé par un bon d'engagement de dépense signé par quatre personnes"


Dominique Dord avait succédé à Eric Woerth comme trésorier de l'UMP en septembre 2010. Ce soutien de François Fillon avait démissionné de ses fonctions en novembre 2012, accusant alors le camp de Jean-François Copé d'"utilisation abusive" des finances du parti. "Quand, moi, en tant que trésorier je signe un chèque, il est validé par un bon d'engagement de dépense signé par quatre personnes", a-t-il aussi expliqué à son arrivée à Nanterre.

"Pas par le président (de l'UMP) mais par le directeur de cabinet du président, le directeur général du parti, le directeur financier et le directeur du service concerné", en l'occurrence le service de la communication pour des prestations de Bygmalion, a-t-il aussi exposé.

Pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, Jérôme Lavrilleux était directeur de cabinet de Jean-François Copé et Eric Césari était directeur général. A l'époque, le poste de président de l'UMP n'était pas occupé, M. Copé assurant les fonctions de secrétaire général.

Selon l'avocat de Bygmalion, "plus de 10 millions d'euros" sont concernés par les prestations facturées à l'UMP alors qu'elles auraient dû rentrer dans le compte de campagne de Nicolas Sarkozy. Le Conseil constitutionnel avait arrêté à près de 23 millions d'euros les dépenses de campagne du président-candidat, soit déjà près de 500.000 euros de plus que le plafond autorisé.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire début mars après un article du Point sur les liens financiers entre Bygmalion et l'UMP. Lundi, des perquisitions ont eu lieu, notamment au siège national de l'UMP, chez Bygmalion et dans les locaux de l'association de Jean-François Copé, Génération France.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information