Un retraité chambérien, expulsé de son domicile fin mars, multiplie les démarches pour retrouver un emploi et un logement. Il a dû dormir dans sa voiture pendant plusieurs jours avant d'être hébergé provisoirement dans un hôtel de Chambéry.
Faute de retraite suffisante, à 66 ans, Frédéric Dupuy doit absolument décrocher un emploi pour retrouver un toit. Ce retraité chambérien, menuisier de profession, a tout perdu en l'espace d'une journée, le 31 mars. Expulsé de son domicile, sans emploi, il a dormi dans sa voiture pendant plusieurs jours le temps de trouver une solution.
"Je travaille depuis l'âge de 17 ans. On se dit qu'à 66 ans, on va pouvoir se reposer sur ses lauriers, faire ce qu'on veut. On n’aurait pas envie, à cette période de notre vie, de recommencer à bosser", regrette-t-il.
Depuis mercredi 27 avril, il a provisoirement un toit sur la tête. Frédéric Dupuy loge dans un hôtel où il passe ses journées à effectuer des démarches pour retrouver un emploi, décrocher un logement social.
Retrouver un emploi à tout prix
"Rien faire, je ne sais pas faire, lance le sexagénaire. Il faut que je bouge. J’ai vu des choses qui n'allaient pas à l’hôtel, ça me démange de prendre ma visseuse. Il faut que je reste le moins longtemps possible inactif. Sinon, on ressasse."
Quand Frédéric est arrivé à l'hôtel, les gérants n’étaient pas au courant de sa situation. Ils l’ont découverte dans la presse. Depuis, ils l’aident à leur manière. Une évidence pour eux.
"Il faut aider nos concitoyens qui ont bossé toute leur vie et qui, au bout du compte, se retrouvent à la rue. Ce n'est pas normal. Ca nous coûte quoi ? Pas grand-chose, et si tout le monde y met du sien, ça permet de l’aider et on sera tous satisfait de ça", estime le co-gérant du FastHôtel de Chambéry, Joseph Donnangelo.
Pocket, le chien de Frédéric, l'a toujours accompagné. Il l'aide aussi à traverser cette nouvelle épreuve. Il était déjà à ses côtés, il y a six ans, lorsque le retraité perdait son enfant, sa femme et sa mère en quelques mois. Malgré ces drames, Frédéric arrive à prendre du recul.
"Aujourd'hui, je sais que si je n'ai plus un minimum d’humour, de discussion, je suis perdu. Et puis, c’est mon caractère", assure le retraité qui espère retrouver un emploi en menuiserie au plus vite pour stabiliser sa situation.