Le réseau de transports Synchro-Bus est fortement perturbé ce mardi à Chambéry à la suite d'une grève. Les salariés poursuivent leur mobilisation pour demander une hausse des salaires et des embauches.
Les transports en commun au ralenti pour la deuxième semaine de suite. Le personnel du réseau Synchro-Bus a entamé une nouvelle journée de grève, mardi 9 mai, avec des revendications inchangées, provoquant d'importantes perturbations sur le réseau à Chambéry.
Le dépôt des bus est resté bloqué toute la matinée, la CGT réclamant toujours une hausse des salaires de 1,5 %, des pauses plus régulières pour les chauffeurs ainsi que l'embauche de personnel supplémentaire, notamment des contrôleurs. "La direction ne nous a pas reçus, pas de négociations ni de dialogue", regrette Nelson Monfort, délégué CGT de l'entreprise.
Dans l'agglomération chambérienne, les lignes A, B, C, D, 2, 3, et 4 fonctionnent selon une "fréquence adaptée" ce mardi. En revanche, les lignes 1, 5, 1s, 3s et 10 à 19 circulent normalement, développe le réseau Synchro sur son site internet.
Comptes dans le rouge
Le mouvement social entamé le 2 mai avait été annoncé par les syndicats qui pointent, pour l'anneé 2022, un trou de 380 000 euros dans la caisse de Synchro-Bus. Ils dénoncent des choix commerciaux aux conséquences néfastes, comme la hausse du prix du ticket.
"Après la crise du Covid, la fraude s'est démocratisée. Tout le monde fraude, les cadres jusqu'au petit écolier", assure Naim Regragui, conducteur de bus et membre du CSE Synchro-Bus.
Interrogée par France 3 Alpes, la direction indique qu'une hausse des salaires pour l'ensemble du personnel lui paraît impossible, et que les pauses entre chaque tournée sont suffisantes.
Reste à savoir combien de temps va durer le conflit. Une assemblée générale est prévue ce vendredi. Les salariés décideront, au cours de celle-ci, s’ils renouvellent la grève ou non.