À partir du 1 juillet, la capitale de la Savoie comptera une nouvelle unité de police municipale armée, baptisée "unité tranquillité". Un dispositif qui fait débat.
Sécurité et tranquillité publique. Voilà les deux missions assurées actuellement par les policiers municipaux de Chambéry. Plusieurs jours par semaine, ils font également des rotations jusqu’à 23h. Une brigade de nuit se chargera ensuite de prendre la relève. Elle sera équipée d’armes à feu.
Du côté de la population, cette annonce divise. "Je pense que c’est très bien. Faut qu’ils se défendent, sinon ils ne nous défendront plus", réagit une Chambérienne. "Ça me paraît peut-être un peu excessif pour une ville comme Chambéry", estime une autre.
Contexte anxiogène
Pour la municipalité, cette décision d’armer la police municipale n’est qu’une réponse au changement du monde et du comportement de certains. "J’observe que les agents de police municipale sont de plus en plus régulièrement pris à partie. Le nombre de plaintes qu’ils déposent se multiplient et il me paraissait absolument essentiel, comme nous incite à le faire le ministère de l’Intérieur, que le personnel qui travaille de nuit soit en sécurité", explique Michel Dantin, maire LR de Chambéry.L’opposition dénonce quant à elle le contexte anxiogène créé, prétexte aux pratiques sécuritaires mais aussi le transfert de charge de l’État vers les collectivités locales.
Cette unité, qui ne fait dont pas l’unanimité c’est le moins que l’on puisse dire, comptera huit agents municipaux.
Le reportage de Claudine Longhi-Bernard, Frédéric Pasquette et Laëtitia Din Bin
Intervenants : Michel Dantin
maire de Chambéry (LR) ; Guy Fageau
élu de l'opposition (Chambéry Cap à Gauche") ; Christian Capelli, brigadier chef principal