À quelques semaines de Noël, c’est la course pour les producteurs de sapins. Dans les parcelles, les troncs sont coupés à la chaîne avant d’être conditionnés pour la livraison. Exemple en Savoie, dans une entreprise familiale qui fournit des sapins de Chartreuse dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Au cœur du massif de la Chartreuse, le bruit des tronçonneuses vient perturber le silence qui règne au milieu des rangées de sapins. À l’approche des fêtes, les employés s’activent pour prélever les conifères sur une trentaine d’hectares, avec des arbres de toutes les tailles.
"Là-bas, on a une parcelle avec de grands épicéas qui a une dizaine d’années", désigne Charlotte Rat-Patron, la gérante de l'entreprise Sapins de Chartreuse. Mais la star, comme chaque année, c’est le Nordmann. Ce sapin "tout vert et bien dodu" représente 80 % de ses ventes.
25 000 sapins à couper
À Saint-Thibaud-de-Couz, en Savoie, cette entreprise familiale doit faire couper près de 25 000 sapins en trois semaines. Pour tenir la cadence, quelques saisonniers sont venus prêter main-forte. "J’aime être dans la nature et y travailler. Ce n'est pas trop désagréable", glisse Jérôme Laurenti, saisonnier, entre deux coups de tronçonneuse.
Une fois les sapins coupés, il reste encore de nombreuses étapes de conditionnement. Les troncs sont triés, taillés et emballés pour faciliter la livraison.
Un rythme effréné auquel est habituée la cheffe d’entreprise. "C’est l’achèvement de tout un travail qui dure une année, donc il ne faut pas se louper. Là, en trois semaines, il faut que tout parte et que ce soit bien huilé. Ça représente la moitié de notre chiffre d’affaires car on a une double activité", détaille Charlotte Rat-Patron, qui propose des prestations de paysagiste le reste de l’année.
Aujourd'hui, 70 % des sapins achetés dans l’hexagone sont produits en France. Il s’en vend près de 6 millions chaque année.