Dans un contexte de défiance et de violence à l’égard des politiques, huit élus savoyards se sont prêtés au jeu des questions/réponses avec leurs administrés à Chambéry. Sous la forme d’un speed dating, les participants ont pu en apprendre plus sur le mandat de leurs représentants.
Le gong retentit, et c’est parti pour 10 minutes d’échange pour apprendre à décrypter le rôle des élus. Face à un député NUPES de la Savoie, Jacqueline enchaîne les questions. "Comment un élu peut-il être le maire, le député ou le sénateur de tous ?" demande-t-elle à Jean-François Coulomme.
"On a tendance à aborder le maire, les élus locaux mais pas les autres comme les députés européens. On ne va pas les voir, alors qu’on pourrait le faire", reconnaît cette participante.
Ce samedi 10 juin, maires, vice-président d’agglomération, députés ou encore sénateurs se sont prêtés au jeu des questions réponses en face-à-face pour le plus grand bonheur de citoyens curieux. "Je crois en la démocratie, dans le dialogue avec les autres entités. Donc c’était une super opportunité de rencontrer d’autres bords politiques et de mieux comprendre leur fonctionnement", résume Stéphane, venu échanger avec ses élus.
Avec ce speed dating organisé par l’association Dans la place 73, l’enjeu est de comprendre qui fait quoi, du conseiller municipal au député européen. "Malheureusement, j’entends trop de bêtises sur l’Europe, son rôle et son fonctionnement, explique Michel Dantin, député européen de 2009 à 2019. Donc jusqu’à la fin de ma vie, je continuerai de saisir les opportunités pour expliquer comment ça marche, et quelles sont les relations entre l’Europe et chaque État membre".
Changer l'image des élus
"Pour moi, l'idée c’est de mieux expliquer à quoi sert le Sénat, car j’ai eu beaucoup de questions dans ce sens !", reconnaît la sénatrice Martine Berthet.
Face à une abstention électorale élevée, des maires qui démissionnent et le rejet des institutions, les organisateurs de ces rencontres tiennent à réconcilier la population avec la politique et avec les élus. "On attend une prise de conscience, et que l’image négative qu’ils ont des élus évolue" espère Philippe Grimaud, secrétaire au sein de l'association Dans la Place 73.
L’association espère mobiliser dès la rentrée de septembre plus de citoyens autour de la vie politique.