Lyon-Turin : des députés français montent au créneau pour soutenir le projet

Une délégation de députés français s'est rendue sur le chantier de la liaison ferroviaire Lyon-Turin, jeudi 18 juillet. Confortés par les résultats des élections européennes en Italie, ils ont tenu a exprimer leur détermination à la poursuite du projet.

Alors que la liaison ferroviaire Lyon-Turin semble sur de bons rails, une délégation de députés français a exprimé, jeudi 18 juillet, sa "vigilance" sur la poursuite du projet. "Côté français, c'est bien engagé mais on connaît les hésitations côté italien, et nous avons besoin de réassurance", a estimé Christophe di Pompeo, président du groupe d'amitié France-Italie de l'Assemblée nationale. La délégation, essentiellement composée de députés de La République en Marche, a été accueillie par la députée (LR) de Savoie Émilie Bonnivard.
 


Le projet, visant notamment à réduire le transport de marchandises en camion à travers les Alpes au profit du rail, a reçu d'encourageantes nouvelles depuis les élections européennes en Italie. Dans le Piémont, les électeurs se sont prononcés à 85% pour la Ligue et le Parti démocrate, qui soutiennent le projet, tandis que le Mouvement 5 étoiles, qui le considère comme un gaspillage d'argent public, s'est effondré.
 
"On est reparti sur un meilleur pied", a commenté l'élu du Nord, rappelant que l'Union européenne qui devait financer le projet à 40%, "serait prête désormais à aller jusqu'à un total de  55%, donc les doutes financiers seraient levés". Cet ajout permettrait, a-t-il souligné, de "compenser le surplus que mettaient les Italiens" par rapport aux Français, proportionnellement à la longueur du tunnel.

 

"Gigantesque gabegie de 26 milliards d'euros"


"Nous sommes venus donner un petit coup d'aiguillon", a estimé Christophe di Pompeo, afin que les "blocages administratifs qui restent encore côté italien soient levés". Il a indiqué que les deux commissions des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale et du Parlement italien se rencontreraient en septembre, avec le tunnel à l'ordre du jour. Vieux de plusieurs décennies, ce projet ferroviaire vise également à diviser par deux le temps de trajet pour les passagers, en mettant Turin à deux heures de Lyon. Mais il reste très controversé, notamment pour son coût. 
 
Jeudi encore, l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot, critiquant la nouvelle ministre de l'Écologie Élisabeth Borne, a qualifié de "gigantesque gabegie de 26 milliards d'euros" le projet que celle-ci a confirmé en tant que ministre des Transports. Il a plaidé pour "les transports du quotidien plutôt que de grands projets extrêmement coûteux, servant davantage les industries du BTP que les Français".

 
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