Mort d'une Gilet jaune écrasée en Savoie : "Si je l'avais vue, je me serais arrêtée", le procès de la conductrice s’est ouvert ce jeudi devant la cour d’assises

Le procès de la conductrice qui a renversé Chantal Mazet, 63 ans, lors de la première manifestation des Gilets jaunes le 17 novembre 2018 à Pont-de-Beauvoisin, s’ouvre aujourd’hui devant la cour d’assises de la Savoie à Chambéry. Elle comparait pour violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

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Chantal Mazet âgée de 63 ans a perdu la vie le 17 novembre 2018, écrasée par une voiture au niveau d'un rond-point de Pont-de-Beauvoisin, en Savoie, lors de la première manifestation des Gilets jaunes. La manifestante avait été percutée aux alentours de 8h par une automobiliste, Céline J. qui avait expliqué avoir paniqué en voyant les manifestants la bloquer, alors qu’elle emmenait son fils de quatre ans chez le médecin.
Selon des témoins, les Gilets jaunes auraient refusé de laisser passer la mère de famille, certains auraient même "tapé sur la voiture". "Ça s'est emporté, comme ça se passe dans toutes les manifs," avait déclaré un individu présent sur les lieux. 
En accélérant pour s'échapper, la conductrice a renversé la victime qui tentait de faire barrage. En état de choc, la femme avait été placée en garde à vue.

Si je l’avais vu, je me serais arrêtée, j'ai eu peur, je n'ai pas compris

Céline J.

Ce jeudi s’ouvre le procès de cette automobiliste, une mère de famille âgée de 47 ans, poursuivie pour violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Selon nos reporters sur place, l'accusée est restée de dos, en larmes  : "Je ne l’ai pas vue, je ne l’ai jamais vue, si je l’avais vue, je me serais arrêtée, j'ai eu peur, je n'ai pas compris", a-t-elle déclaré à l’ouverture de l’audience ce jeudi matin lorsque le président lui a demandé si elle reconnaissait les faits. 
À la barre, l’experte psychologue a ensuite été entendue : "Le stress peut lui faire perdre ses moyens. C’est une personne qui est très sensible à la pression qui vient de l’extérieur." Selon elle, l’accusée a eu peur des Gilets jaunes qui bloquaient son véhicule.

Les trois filles et le fils de la victime accompagnés de leurs proches sont présents au procès. 

La journée sera consacrée à l’audition des témoins, une trentaine environ étaient présents sur les lieux le jour du drame. L’accusé risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu ce vendredi dans la soirée. 

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