Savoie : "Tout le monde peut avoir sa place", une caserne de pompiers ouvre ses portes au public pour recruter des volontaires

La caserne de La Motte-Servolex, près de Chambéry, ouvrait ses portes au public ce samedi pour faire découvrir le métier de sapeur-pompier alors que les volontaires viennent à manquer.

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Des exercices pour découvrir la réalité du métier. La caserne de Sud-Lac à La Motte-Servolex (Savoie), près de Chambéry, a ouvert ses portes au public samedi 1er octobre. Une journée porte ouverte pour rappeler que la Savoie manque de pompiers volontaires, particulièrement dans les zones rurales.

Dévalant la tyrolienne qui descend depuis le troisième étage de la caserne, Erine, 11 ans, rêve de devenir pompier. "Il y a des risques à prendre mais ça va franchement", estime-t-elle, baudrier en main. La caserne de Sud-Lac accueillait du public pour la première fois depuis son ouverture, il y a un an.

De véritables exercices ont été proposés aux visiteurs. L'occasion de rappeler que chacun peut devenir pompier volontaire entre 17 et 60 ans. Pourquoi ne pas se lancer dans l'aventure ? "La phobie du sang, peut-être", répond un visiteur. "Que ce soit un incendie ou un accident de voiture, il faut avoir le moral et l'esprit prêt à ça. C’est une vocation", ajoute une visiteuse venue avec ses enfants.

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Les pompiers de la caserne de La Motte-Servolex ont fait découvrir leur métier au public le temps d'une journée. L'occasion de rappeler que la Savoie manque de pompiers volontaires. ©France 3 Alpes

"C'est accessible à tout le monde"

En Savoie, les deux tiers des interventions sont assurées par des pompiers volontaires. Et pourtant, ils viennent à manquer. Malgré cette journée porte ouverte, la casquette de pompier volontaire a du mal à se vendre.

"Il est possible de recruter des sapeurs-pompiers volontaires pour faire certaines missions et pas d'autres, rappelle le commandant Karinne Salavin, cheffe du bassin opérationnel Chambéry-Chartreuse. Tout le monde peut avoir sa place dans le fonctionnement sur l'aide au quotidien."

Amandine Pinard-Merle est l’une de ces pompiers volontaires, à cheval entre son métier et son engagement. Elle a ainsi trouvé un équilibre, depuis une vingtaine d’années, sans être une héroïne ou une grande athlète.

"C’est accessible à tout le monde. Il faut avoir un minimum de condition physique et avoir du temps, parce que ça prend quand même du temps, nuance-t-elle. Sinon, ce n'est pas forcément compatible, ne serait-ce que pour la formation de base. Ca ne se fait pas en 2 secondes."

Depuis quelques années, les pompiers volontaires s’engagent de moins en moins longtemps. Ils sont pourtant indemnisés à chaque intervention. D'ici deux ans, il faudrait recruter 60 000 nouveaux sapeurs-pompiers en France. A voir, ce jour-là, les regards d’enfants en tenues de pompiers, il semblerait que la profession fasse toujours rêver.

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