Une "tuerie de masse" simulée à l'aéroport de Chambéry : plus de 150 personnes mobilisées pour un exercice en conditions réelles

Les services de sécurité et de secours de la Savoie étaient mobilisés ce mardi pour un exercice réalisé en situation réelle à l'aéroport de Chambéry. Une attaque terroriste était simulée pour tester l'intervention des différents services et se préparer à de tels risques.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le crépitement de coups de feu, des cris puis le silence, et les sirènes. L'exercice de sécurité civile "tuerie de masse", organisé mardi 5 mars à l'aéroport de Chambéry, s'est déroulé dans les conditions du réel pour tester l'intervention des différents services de secours et de sécurité en cas d'attentat terroriste.

Un scénario qui s'articule autour de l'irruption de deux hommes armés dans le hall de l'aéroport. Les assaillants tirent en direction du public - incarné par des lycéens pour l'exercice - faisant rapidement plusieurs morts et de nombreux blessés.

Sur place, des gendarmes et des douaniers sont déjà présents. Ils sont rejoints par les premiers renforts venus de l’extérieur une dizaine de minutes après le début de l'attaque. Le premier assaillant est tué tandis que le second se réfugie à l’étage avec un otage.

"On essaye de faire les choses dans la situation la plus réelle possible. L'idée, c'est d'avoir une participation large, ce qui contribue à ce qu'on appelle la résilience qu'on essaye de développer dans notre société pour faire face aux risques lorsqu'ils se réalisent", résume François Ravier, préfet de la Savoie, qui a organisé l'exercice en lien avec les différents services.

La délicate prise en charge des blessés

Les blessés doivent rester sur place le temps que les forces de l'ordre sécurisent la zone, avant l'intervention des services de secours. "Il faut d'abord neutraliser les assaillants, sécuriser les lieux, puis les secours interviennent dans un mode très rapide, y compris sur l'évacuation des blessés. Mais on est bien obligés de s'assurer que parmi les personnes blessées, il n'y a pas de terroriste qui simule. Cela prend un petit peu de temps", complète M. Ravier.

Les sapeurs-pompiers du Sdis (service départemental d'incendie et de secours) évacuent les blessés les plus graves, parés d'un équipement de protection spécifique et de brancards d’extraction. Les victimes sont acheminées dans la zone sécurisée où le Samu en soigne certaines et envoie les plus grièvement blessées vers les urgences de l'hôpital.

"Si cela arrive vraiment, c'est bien d'avoir fait une ou deux simulations avant. Cela change de notre activité classique aux urgences. C'est un bon exercice et plus on en fait, meilleur on sera", estime Mathilde Le Breton, médecin urgentiste en charge du triage des victimes. Une cellule psychologique a également été mise en place. L'exercice a mobilisé, au total, plus de 150 personnes.

Des lycéens d’une classe défense de la Motte-Servolex (Savoie) se sont portés volontaires pour incarner les victimes. "C'est une super expérience. On est au contact des secours, on voit que c'est bien géré, qu'il y a de l'organisation", résume Grégory, fictivement blessé par balle à l'abdomen. "J'étais invalide donc je devais attendre les secours et je me suis fait évacuer. C'est une expérience unique", ajoute Hugo, un autre lycéen.

"EXERCICE"

L’exercice, organisé pour la première fois à l'aéroport de Chambéry, s’est achevé à la mi-journée. Le procureur de la République était également présent sur les lieux, détaillant les premiers actes d'enquête dans une attaque de cette ampleur.

"Le rôle de l'autorité judiciaire, c'est d'essayer, dans cette ambiance chaotique, d'arriver à commencer l'enquête sur les faits et notamment d'établir la nature terroriste de l'attentat qui est en train de se commettre", résume Pierre-Yves Michau. "Tout cela doit se faire en périphérie de l'intervention des forces de secours et de sécurité."

Le dispositif FR-Alert était lui aussi testé pour la première fois en Savoie, permettant l'envoi de messages de prévention sur tous les smartphones situés dans la zone avec la mention "EXERCICE-EXERCICE-EXERCICE". Les autorités organisent un exercice de ce type chaque année pour se préparer face aux risques naturels, d'accidents ou encore les risques industriels.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité