La 27e promotion du Conseil départemental des jeunes de Savoie a été intronisée mercredi 19 décembre. 34 collégiens élus dans leurs établissements siégeront pendant une année. Objectif : défendre des convictions et les concrétiser sur leur territoire.
Les Français et la politique, l'histoire d'un désamour ? Pas si vite. L'engagement citoyen est bien présent chez certains, et dès le plus jeune âge...
En Savoie, le Conseil départemental concrétise depuis 1989 la soif de civisme des collégiens. La 27e promotion a fait son entrée ce mercredi 19 décembre, avec, déjà, le sens de la formule. "Je suis très heureuse, je pense que ça va être un expérience inoubliable. C'est exceptionnel d'avoir été élu", confie Lilou Escama. La collégienne a été désignée par les délégués de son collège, à Bozel. A ses côtés, 22 filles et 12 garçons. Les Assemblées françaises nous ont peu habitué à la parité, certes. Mais cette fois-ci, on inverse la tendance.
Objectif "Bien grandir ensemble"
Côté idée, les nouveaux conseillers ne sont pas arrivés les mallettes vides. A peine intronisés, les "élus" vantent leurs ambitions pour cette année de mandature. "J'ai un projet, celui de faire venir un athlète handicapé pour faire un petit discours dans le collège", expose Jules Petitdidier. Un projet très engagé, tout comme celui de sa semblable, Clarisse Bonnefont. La collégienne défend l'idée d'un "club" contre le harcèlement. Car cette année, la mission est de réfléchir à des problématiques autour d'un thème, "bien grandir ensemble", sous trois aspects : la santé, le harcèlement, les relations filles/garçons.
Il faut désormais mener une réflexion sur la faisabilité de leurs projets, chacun sur son territoire, épaulés par les associations départementales. "C'est tout un travail de construction, d'idées, d'organisation, de prise de contact sur le territoire, de recherche, d'enquête parfois. On va les accompagner dans ce sens-là", détaille Danièle M'Vongo, animatrice de l'association Les Francas.
Une affaire de conviction
A partir de février, les jeunes conseillers auront séance obligatoire en Assemblée, une fois par mois. Et pour que toutes ces belles promesses ne restent pas vaines, une vingtaine de projet sera sélectionnée d'ici juin, réalisée courant 2020. Et l'avantage ici, c'est qu'il n'y a aucun enjeu de réélection. Le mot d'ordre : conviction.