Cette semaine, le Journal des Alpes vous propose une série consacrée aux contes et légendes de notre région. Pour le premier épisode, nous avons tiré le diable de Bessans par la queue. Satan y porte bonheur, dit-on.
Résidence des dieux pour les grecs anciens, la montagne a toujours stimulé l'imagination des hommes. En Haute Maurienne, c'est la foi chrétienne qui a marqué de son empreinte les paysages, elle a aussi forgé le patrimoine de ces villages d'altitude.
Des chapelles, des croix, et subitement sur la place d'un village, le diable surgit de l'imagination d'un sculpteur. On le voit aussi représenté dans les fresques de la chapelle datant du XVIème siècle. Décidément le malin est partout, à Bessans...
Le diable est même devenu l'emblème du village. Il faut dire qu'ici, depuis des générations, les artistes lui ont donné un visage.
L'histoire - vraie - du diable de Bessans
Une histoire vraie, pas une légende, qui se déroule en 1857. Etienne est chantre, il est aussi sacristain de la paroisse. Mais un beau jour, les relations avec son curé tournent à l'orage. Une mesquinerie du curé qui mérite vengeance.
Etienne sculpte alors un diable tenant un curé sous le bras... La statuette se retrouve sur la fenêtre du sculpteur, avant d'être achetée par un voyageur.
Cette anecdote marque le début de l'histoire du diable à quatre cornes de Bessans. Des générations de sculpteurs ont ensuite perpétué la tradition. On dit même que ce diable-là porte bonheur...