Confiné, chez lui à Courchevel en Savoie, Alexis Pinturault se repose en famille dans l'hôtel familial. Le skieur de Courchevel nous raconte la façon dont il vit ce moment particulier. Il en profite pour réfléchir à l'avenir.
Des vacances forcées, en famille. Alexis Pinturault est à Courchevel depuis le début du confinement. Le skieur savoyard, numéro deux mondial, s'est installé à l'Annapurna, l'hôtel de son père Claude, où il vit ce moment particulier entouré de ses proches. "Ici, on est tranquille, l'hôtel est fermé en ce moment, il y a de l'espace et aucun risque de croiser du monde."
Du coup, le programme du champion est bouleversé et Alexis a dû s'adapter en prenant des vacances anticipées. "Logiquement, à cette période, on devrait faire les essais techniques du matériel. Cela fait mal au cœur, il y a encore de la neige, mais c'est impossible, vu le contexte." Bon gré mal gré, Alexis en profite pour se reposer, faire des jeux de société ou se balader avec sa chienne Joia, une laïka de Yakoutie.
"Je ne peux pas dire que je vis bien ce moment qui chamboule tout mon programme, mais j'en profite pour revenir à l'essentiel et aussi pour réfléchir à mon avenir". Un avenir immédiat, sur les skis bien-sûr, mais le skieur de Courchevel ne cache pas qu'il pense déjà à l'après : "la sortie, il vaut mieux y réflechir et s'y préparer à l'avance, et en ce moment j'ai le temps d'y penser."
Pour l'anecdote, Alexis est tombé malade. Une toux persistante pendant une quinzaine de jours, des maux de tête et une légère fièvre durant 2 à 3 jours. "J'ai eu tous les symptômes provoqués par le Coronavirus, mais de manière atténuée". Petit à petit, le coureur s'en est remis, sans même aller voir son médecin. "Tout va bien maintenant, mais j'ai encore une légère perte d'odorat et de goût".
Pour la suite, Alexis s'inquiète un peu, tout en restant philosophe. Logiquement il devrait reprendre l'entraînement physique le 20 avril, mais rien n'est encore sûr, le ski d'été pourrait être compromis et l'accès aux glaciers dans l'hémisphère sud est encore incertain, notamment si les frontières restent fermées. "On vit un peu au jour le jour, il faudra bien s'adapter".
Bien malgré lui, le skieur français ne peut pas s'empêcher de penser que ce Coronavirus lui a peut être coûté le titre de numéro 1 mondial cette saison, mais il reste pragmatique et assure avoir tourné la page. " De toute façon, c'est comme ça, on a jamais vécu un moment pareil et je ne suis finalement qu'un petit dommage collatéral. Il y a plus important dans la vie, la santé notamment."
En attendant des jours meilleurs et pour aider les personnels soignants, Alexis Pinturault a mis son casque en vente aux enchères au profit de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France. Le fruit de la vente sera connu dimanche 12 avril 2020. Alexis s'est engagé à doubler la mise.