Lundi 11 avril, la SETAM (Société des Téléphériques TArentaise Maurienne), qui gère les remontées mécaniques de Val Thorens, a organisé un exercice d'évacuation du téléphérique de la cime Caron.
La cime du Caron culmine à 3.200 mètres d'altitude. Pour la rejoindre, le téléphérique gravit 900 mètres de dénivelé à une vitesse moyenne de 10 mètres par seconde. La remontée mécanique peut transporter jusqu'à 150 personnes. Ce lundi après-midi, elle ne transportait qu'une soixantaine de skieurs réunis pour un exercice.
Peu de temps après avoir commencé l'ascension, le petit groupe s'est retrouvé bloqué à 65 mètres du sol. Voilà pour le scénario. Pour leur permettre de rejoindre le plancher des vaches, il a fallu organiser une descente treuillée. Une opération "habituelle" pour la SETAM qui dit tester régulièrement ce téléphérique vieux de 34 ans et avec lequel "il n'y a jamais eu aucune panne, ni évacuation réelle".
L'exercice est divisé en plusieurs étapes. Il faut d'abord démonter la trappe au sol, au centre de la cabine. Après quoi une barrière de sécurité est installée autour d'elle. Ensuite, les skieurs, débarrassés de leurs spatules, sont attachés au système d'évacuation via un harnais, par groupe de quatre. Commencent alors les premières évacuations.
Les sensations apparaissent au-dessus du vide avant une descente plus douce qu'elle n'y paraît. Les passagers touchent le sol en moins d'une minute, accueillis par une équipe de la station. Il faudra deux heures pour évacuer tout le monde
Une fois sur les pistes, les réactions sont toujours les mêmes. Après "la trouille" du départ, tout est "impeccable". C'est surtout "le bruit du câble qui tourne" et "la vitesse de la descente" qui inquiètent. "Finalement ça va, on descend doucement", témoigne un des acteurs.
Reportage Maxence Regnault et Frédéric Pasquette