Disparus du fort de Tamié : leurs proches, en quête de réponses, scellent une plaque commémorative

Les proches de Jean-Christophe Morin, disparu en 2011, et d'Ahmed Hamadou, en 2012, ont scellé une plaque commémorative au fort de Tamié (Savoie), sur les lieux de la disparition des deux hommes. Alors que Nordahl Lelandais est suspecté dans ces deux affaires, les familles demandent des réponses.

Des années que leurs questions restent sans réponse et leur deuil impossible. Pour ne pas oublier Jean-Christophe Morin et Ahmed Hamadou, appelés les disparus du fort de Tamié, leurs proches ont scellé une plaque commémorative sur le lieu de leur disparition qui restera pour toujours leur "cimetière".

Les visages des deux hommes, disparus à un an d'intervalle lors d'un festival de musique électro, sont désormais imprimés à côté de cette fortification, perchée à moins de 1.000 mètres d'altitude sur les hauteurs d'Alberville (Savoie). Huit ans après, la douleur de l'absence se lit toujours dans les yeux de leurs proches.

"Bien sûr Ahmed a disparu, mais toute la famille pense qu'il ne fait plus partie de ce monde, donc on veut juste trouver un lieu de recueillement", explique Aïcha Hamadou, la soeur d'Ahmed Hamadou, porté disparu depuis 7 ans. A la tristesse vient s'ajouter la colère pour ces deux familles dont la vie a basculé à la fin de l'été 2011 et 2012. Nordahl Lelandais, déjà mis en examen dans quatre affaires dont le meurtre de la petite Maëlys et l'assassinat du caporal Noyer, est suspecté d'être à l'origine de ces deux disparitions.
 
En 2018, une vidéo accréditant la thèse de la présence du maître-chien sur les lieux des faits avait été remise à la justice par les proches des deux disparus. L'enregistrement daterait de 2012, l'année de la disparition d'Ahmed Hamadou, un an après celle de Jean-Christophe Morin. ​​​​​​

 

"On a l'impression qu'on veut les oublier"


Mais depuis la transmission de ces vidéos à la justice, les familles restent sans nouvelle de l'avancement de l'enquête. Elles remuent ciel et terre pour obtenir des réponses. "On se sent complètement écartés, déplore Adeline Morin, la soeur de Jean-Christophe Morin. On a l'impression qu'on veut les oublier. C'est comme si donner des réponses aux familles n'était pas la priorité. C'est tout ce qu'on attend, qu'il y ait des enquêtes et qu'on nous dise enfin ce qu'il s'est passé."

Depuis 2018, la cellule Ariane examine des affaires de disparitions non élucidées dans lesquelles Nordahl Lelandais pourrait être impliqué. Pas assez efficace pour les familles, qui demandent des résultats : "La cellule Ariane, on n'a rien à en dire parce-que pour l'instant, elle n'a rien apporté au dossier de Jean-Christophe et Ahmed", répond simplement Adeline.

Unies dans la douleur, les proches lient leurs forces à travers l'association "Les disparus du Fort de Tamié" qu'ils viennent de créer pour ne pas oublier Jean-Christophe et Ahmed.

 
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