Après un printemps pourri qui a sérieusement retardé le développement des grappes, ces quelques jours de canicule sont plutôt les bienvenus. Le raisin va pouvoir rattraper son retard si la grêle de ne s'en mêle pas.
Sur la montagne rocheuse de Chignin, en cette fin juillet, on nettoie les vignes. Il s'agit de laisser les grappes bien à l'air pour qu'elles profitent du soleil. En plus, si la pluie arrive, les grains ne seront pas prisonniers de l'humidité. Le vignoble d'André et Michel Quenard est exposé Sud-Sud Ouest, il bénéficie à plein des rayons et, au sol, les éboulis de la montagne permettent aussi de les réfléchir sur les grappes.
La canicule a donc du bon dans le vignoble savoyard après un printemps catastrophique qui a retardé la progression du raisin de près de trois semaine et même engendré des "coulures", autrement dit la chute des baies. Les grappes sont donc clairsemées mais, si le temps reste au beau, cela ne devrait pas entamer la qualité du millésime 2013.
La grêle, une menace contenue
La seule chose qui pourrait troubler la récolte, c'est la grêle. Les producteurs locaux ont prévu le coup. Les fusées sont prêtes pour envoyer de l'iodure d'argent dans les cumulo-nimbus. Cette technique permet de diviser les gros grêlons en petits cristaux de glace, limitant ainsi les dégâts. Les collectivités locales participent à l'achat. Elles ont à y gagner car les habitants du secteur sont aussi épargnés.
Bref, si tout va bien, les vendanges commenceront fin septembre en Savoie, beaucoup plus tard que ces dernières années mais plus proche de la normalité.