Vidéos. Il avait fait appel de la décision du tribunal correctionnel d'Albertville et, finalement, ce mercredi 13 mars, la cour d'appel de Chambéry a confirmé la peine d'Olivier Zaragoza pour prise illégale d'intérêts.
Un an après le délibéré de son premier procès, Olivier Zaragoza est donc de nouveau condamné à huit mois de prison avec sursis, trois ans d'inéligibilité et 60.000 euros d'amende. Le maire de Tignes ayant rapidement quitté la cour d'appel avec son avocat, on ne sait pas s'il compte se pourvoir en cassation.
Intervenant : Olivier Zaragoza en mars 2012 et Bernard Reymond, ancien maire de Tignes et Partie Civile
A l'origine, la justice lui reprochait d'avoir signé en tant que maire des documents autorisant la construction d'un immeuble dont il savait qu'il allait devenir en partie propriétaire ce qui ne semblait pas choquer le maire dont la position est resté la même: "on peut être élu et faire des affaires dans sa vie personnelle".
En mars 2012, le tribunal correctionnel d'Albertville avait décidé d'aller au-delà des réquisitions du parquet qui avait déjà demandé six mois de sursis et 40.000 euros d'amende. "Il n'a pas hésité un seul instant à utiliser ses moyens électifs pour des délibérations personnelles", avait alors déclaré Joséphine Scaramozzino, substitut du procureur d'Albertville.
Du terrain inconstructible au magasin de ski
En janvier 2005, lors d'une vente aux enchères, la société immobilière SCI L'Ancolie, dont Olivier Zaragoza et sa femme étaient cogérants, avait acquis un terrain de 4.000m2 "inconstructible" pour un peu plus de 80.000 euros. Cinq ans plus tard le terrain était revendu à l'agence MGM pour 1,2 million d'euros.
Le compromis de vente suspendait la transaction à l'obtention d'un permis de construire. Au final, il était accordé par le maire en 2008 dans le but de construire des logements sociaux pour les saisonniers et une résidence touristique quatre étoiles.
En 2010, une nouvelle modification du permis incluait l'aménagement d'un magasin de location de ski de 300m2 au projet et le maire en devenait propriétaire.