Selon une information révélée par Le Dauphiné Libéré, et confirmée par le procureur de la République de Chambéry, une assistante maternelle d'Aix-les-Bains sera jugée le 4 décembre prochain pour des faits de maltraitance sur mineur, suite aux dépôts de plainte de plusieurs parents.
Depuis plusieurs mois déjà, plusieurs parents ont émis des doutes au sujet des agissements de cette nounou envers leurs enfants. Selon Thierry Dran, procureur de la République de Chambéry, c'est "suite à la plainte d'une famille que l'enquête a été lancée". Au total, ce sont trois parents qui ont fini par déposer plainte et huit victimes sont concernées dans cette affaire.
L'enquête, diligentée depuis plusieurs mois par le commissariat d'Aix-les-Bains, a permis de récolter des preuves de ces maltraitances, notamment des photographies montrant "des traces rouges", selon les mots de Thierry Dran. "S'il ne s'agit pas de violences gravissimes", reconnaît le procureur, "il n'y a pas de coupures ou d'hématomes énormes, mais il y a quand même des traces rouges."
L'assistante maternelle, âgé de 50 ans, s'occupait des enfants à son domicile. Elle avait l'autorisation d'emmener les enfants au relais d'assistante maternelle de la ville, "la petite compagnie", pour profiter des animations.
Un procès en décembre
Placée en garde à vue, mardi 14 octobre, au commissariat d'Aix, elle a été présentée jeudi devant le parquet de Chambéry. C'est au terme de cette nouvelle audition que la ministère public a décidé de la renvoyer devant le tribunal correctionnel, en décembre prochain, où elle sera jugée pour violences sur mineurs de moins de 15 ans par personne ayant autorité. La nounou encourt une peine de 5 ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende. En attendant son jugement, elle a été placée sous contrôle judiciaire. Il lui est donc interdit d'exercer toute activité en relation avec des mineurs.Des faits très rares
En Savoie, la Protection maternelle infantile affirme que les cas de maltraitance sont très rares. "Sur 3.300 assistantes, moins d'une dizaine de faits nous sont rapportés chaque année et la majorité ne donne pas lieu à des poursuites", explique Christine Gomes, médecin départemental.Interview