Euro-2014 de handball: le Chambérien Kévynn Nyokas crève l'écran

Cantonné d'ordinaire à un rôle de remplaçant, l'arrière droit Kévynn Nyokas a crevé l'écran en prenant une part prépondérante dans la victoire inaugurale des Bleus sur la Russie (35-28), lundi 13 janvier, à Aarhus lors de l'Euro-2014 de handball.

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Deuxième, voire troisième choix à ce poste d'arrière droit lors de ce Championnat d'Europe, le joueur de Chambéry, 27 ans, a su saisir sa chance après la blessure du Toulousain Valentin Porte.

Véritable catapulte sur le côté droit, ce gaucher à la détente impressionnante a donné le tournis aux gardiens slaves Vadim Bogdanov et Igor Levshin. Sa performance en attaque, avec 9 buts inscrits sur 12 tirs tentés, lui a même valu le titre de meilleur joueur de la rencontre.

"Pour moi, ce n'est pas une surprise. Je me sentais vraiment bien lors des entraînements. J'ai beaucoup travaillé", affirme l'intéressé, peu utilisé lors des matchs de préparation.
Le sélectionneur Claude Onesta avait encore un peu plus brouillé les pistes en laissant entendre qu'il pourrait faire débuter Jérôme Fernandez à son poste. "Il avait très envie de montrer ce qu'il savait faire, parce que jusqu'à maintenant il avait été un peu en dedans. Même s'il n'a pas fait les bons choix à certains moments, il a su garder son efficacité. C'est quelqu'un qui a des qualités athlétiques exceptionnelles. S'il reste efficace, il va beaucoup nous aider et nous permettra d'aller loin dans la compétition", dit à son sujet le capitaine de la sélection tricolore.

Dans l'ombre de Xavier Barachet


Chez les Bleus, Kévynn Nyokas a su s'armer de patience. Spectateur en tribunes de la déroute française à l'Euro-2012 en Serbie (seulement 11e), il avait manqué le train pour les jeux Olympiques de Londres (médaille d'or) et le Mondial-2013 en Espagne (6e). Longtemps barré par Xavier Barachet, forfait pour l'Euro danois, le natif de Montfermeil, en Seine-Saint-Denis, a souvent pâti de son style peu académique et de son manque d'expérience.

"Quand il est en confiance, c'est un joueur presque inarrêtable, parce qu'il est atypique. Il est capable de traverser n'importe quelle défense et fait partie de ces tireurs qui sont difficiles à lire", affirme Claude Onesta. Pour le technicien toulousain, Nyokas est aussi capable de "s'autodétruire en cinq minutes, souvent par une volonté de vouloir en faire beaucoup trop". Et il doit donc encore apprendre à "être plus posé".

D'abord porté vers le basket-ball, Kévynn Nyokas s'est mis sérieusement au handball à l'âge de 16 ans, avec son frère jumeau Olivier (qui évolue aujourd'hui en Pro D2 à Créteil), en prenant une licence dans le petit club de Montgeron en banlieue parisienne.

Le basket-ball d'abord


Passé ensuite par Pontault-Combault, Thierry Anti le convainc, ainsi que son frère, de rejoindre le centre de formation du Paris Handball, club qu'il entraîne à l'époque. Dans l'équipe de la capitale, Nyokas connaîtra la joie d'une victoire en Coupe de France (2007) et la déception d'un relégation en deuxième division à l'issue de la saison 2008-2009. 

Une fois le club parisien remonté parmi l'élite, il connaît sa première sélection en équipe de France, le 8 juin 2011, lors d'un match amical contre l'Argentine. Puis, après un transfert avorté à Montpellier, il rejoint finalement la Savoie, à l'été 2012, pour remplacer... Xavier Barachet, parti à l'Atletico Madrid.

Par sa puissance sur les tirs de loin, Kévynn Nyokas offre une alternative intéressante pour Claude Onesta, qui dispose avec lui et Valentin Porte, un joueur plus à l'aise dans les duels, de deux arrières aux profils différents. "Mettre Kévynn en situation très vite, c'était un peu à quitte ou double. Cela a bien marché. Il va maintenant falloir le ramener sur terre et aux réalités des matchs à venir", prévient le sélectionneur.
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