La finale de la Coupe de France de handball, ce samedi 25 mai 2019, à Paris, suscite une vraie liesse populaire à Chambéry. Ancienne place forte du handball hexagonal, Chambéry veut parachever son retour au premier plan par un titre, qui serait son premier depuis 17 ans.
Dernière ligne droite avant la finale de la coupe de France de handball face à Dunkerque. Le match débutera à 21 heures ce samedi 25 mai à Paris-Bercy. Ancienne place forte du hand hexagonal, Chambéry veut parachever son retour au premier plan par un titre, qui serait son premier depuis 17 ans.
Au sortir d'une saison 2017-2018 calamiteuse, sa pire en Championnat depuis 22 ans (9e place), le club savoyard espérait bien un rebond, mais pas forcément aussi vigoureux. "Le seul objectif était de redevenir européen, soit par le championnat, soit par les Coupes. Remporter un trophée, ce n'était pas un objectif en soi", reconnaît le nouvel entraîneur Erick Mathé, recruté à Montpellier, l'ancien grand rival, où il secondait Patrice Canayer depuis trois ans.
Longtemps en tête de la Starligue - la première défaite n'est arrivée qu'à la onzième journée après dix succès et un nul - les Chambériens ont leur destin en main pour finir sur le podium, pour la première fois depuis 2012 (2e). Deux victoires (dans des matchs difficiles) à Saint-Raphaël et contre Nîmes et la troisième place sera dans la poche le 6 juin. Et avec elle la possibilité de retrouver la Ligue des champions après six ans d'absence.
En attendant, la finale de la Coupe suscite "une vraie liesse populaire dans la ville", pavoisée aux couleurs jaune et noir du club. Il faut dire qu'en dépit de son riche passé, le club a connu plus de deuxièmes places (11 en Championnat entre 1998 et 2012, toujours derrière Montpellier) que de titres. On n'en compte que deux: le Championnat en 2001 (avec Daniel Narcisse et les frères Guillaume et Bertrand Gille) et la Coupe de la Ligue l'année suivante. En Coupe de France, Chambéry a déjà perdu cinq fois en finale, la dernière en 2014, et n'a jamais gagné.
"Ce n'est pas une très grande agglomération et les gens s'identifient au club, qui est la figure de proue de la ville. A Montpellier, je ne dis pas qu'on était dans l'anonymat quand on faisait une finale, mais les gens là-bas sont plus habitués et il n'y avait pas la ferveur populaire de Chambéry", souligne Erick Mathé.
Avec son équipe "sans star, mais très homogène tant au niveau de la technique que du statut, ce qui aide le groupe à vivre bien", dit le coach, "Chambé" s'est hissé en finale en réussissant deux exploits face à Nantes (quarts) et Montpellier (demies). A Bercy, l'équipe va devoir assumer le statut de favori "dont elle n'a pas l'habitude", reconnaît l'entraîneur.
Chambéry possède des joueurs talentueux comme l'ailier monténégrin Fahrudin Melic, quatrième meilleur buteur de Starligue (137 buts), l'expérimenté Yann Genty, largement en tête des statistiques des gardiens (300 arrêts à 37,6% de réussite) et qui vient d'être appelé en équipe de France, ou le meneur de jeu espagnol Niko Mindegia. Mais peu d'hommes rompus à ce genre d'événement.
"Dans une finale, il y a un facteur émotionnel plus important, un environnement différent, c'est la magie de la Coupe de France. Les écarts de niveau de jeu sont compensés. Ça vient plus du coeur que des jambes", prévient Erick Mathé, qui ne se fie pas à la large victoire de ses joueurs à Dunkerque (30-24) il y a dix jours. "Le match était important pour nous, mais pas pour Dunkerque qui a joué au poker menteur, n'ayant plus rien à gagner en Championnat", dit-il.