"Nous avons visionné cette vidéo qui nous a empli de tristesse et de rage. Elle est perturbante et pourtant elle met à jour des pratiques"ordinaires" dans le monde de la chasse et de la vénerie sous terre", explique Caroline Dramais-Boishardy dans un communiqué.
La vidéo en question a été diffusée par One Voice. Les enquêteurs de l'association ont infiltré le milieu du déterrage et les images font froid dans le dos. Des chasseurs extirpent brutalement des renardeaux de leur terrier et les tuent à coups de pince sur la tête devant deux enfants âgés de 5 et 12 ans. Ils imposent au plus grand de frapper lui-même un renardeau à mort. Au sol, le petit animal agonise en agitant les pattes.
Infiltration chez des déterreurs de renardeaux from One Voice on Vimeo.
"Apprendre à un enfant à tuer de la sorte un animal, c'est aussi tuer quelque chose de précieux et fragile à l’intérieur de lui-même : sa sensibilité envers le vivant, sa façon d'être au monde" se désole la responsable de l'AJAS, "Comment peut-on les faire participer à de tels actes barbares ?"L'AJAS s'est donc jointe à des politiques, des psychologues, professionnels de la protection de l'enfant, philosophes, juristes, scientifiques et artistes pour dénoncer cette brutalité. Tous demandent notamment l’interdiction de faire participer des enfants à une chasse et la reconnaissance dans le droit français de la sensibilité des animaux sauvages.
En France, on peut tuer des renards roux de tous les âges, toute l’année, y compris pendant la période de reproduction. Ils sont considérés comme "nuisibles" par le ministère de la Transition écologique.