Ce mardi 28 mai, à Saint-Michel-de-Maurienne, 80 salariés de Métaltemple ont débrayé pour assister à l'AG organisée par les syndicats. Au lendemain d'un nouveau sursis de sept jours accordé par le tribunal de commerce, la fonderie a encore un problème de liquidités et l'inquiétude est à son comble.
C'est une entreprise qui a des commandes, un maillon fort dans la chaîne de fabrication automobile et pourtant, Métaltemple va mal. Depuis des mois, la fonderie manque d'argent pour bien redémarrer.
L'entreprise est en redressement judiciaire et va de report en report au tribunal de commerce. Le 4 juin, il lui faudra pourtant avoir trouvé une solution.
Depuis l'annonce de la procédure, l'inquiétude est palpable chez les 222 salariés de Saint-Michel-de-Maurienne (CDD compris) et dans la population. Au début, la direction italienne avait promis qu'aucun emploi ne serait menacé, mais il y a eu un changement de discours. Un plan social est aujourd'hui en cours pour faire partir 27 personnes.
L'entreprise attendait aussi beaucoup de ses donneurs d'ordre, Renault et PSA. Ces derniers ne souhaiteraient plus participer à la relance en apportant de l'argent frais. Il manquerait donc 1 million 500 mille euros pour gérer le quotidien, payer les salaires et acheter des matières premières.
Devant autant d'interrogations, les salariés ont débrayé et, en fin de matinée, l'actionnaire majoritaire l'Italien Gianpiero Colla est venu leur parler, expliquer ses efforts pour trouver une solution.
Lundi, le mandataire judiciaire a évoqué lui aussi une piste: la vente des murs de l'entreprise à une collectivité locale qui louerait ensuite le site à Métaltemple, sous la forme d'un leasing. Une "bonne idée" pour trouver de l'argent frais, encore faudrait-il qu'une collectivité ose.