Il est de plus en plus connu et redouté : le moustique-tigre est devenu un souci de prévention de santé publique pour les autorités. Dans les Alpes, un organisme inter-départemental fait le tour des jardins et des espaces publics pour donner des conseils, pour éviter la prolifération de la bête.
Sous la lentille du microscope, il parait énorme. Pourtant il fait partie des plus petites espèces de moustiques installées en France : le moustique tigre se caractérise par son appétit vorace et ses couleurs, noir et blanc, d'où son nom.
Ce qui le distingue de ces congénères, c'est son pouvoir de transmettre des pathologies d'une personne malade à une personne saine : le chikungunya, la dingue ou le virus zika.
Le moustique-tigre a collonisé une bonne partie du sud de la France et depuis son arrivée en 1990, il gagne chaque année un peu plus de terrain. Dans nos jardins, une soucoupe abandonné, des jeux d'enfants, un arrosoir, ou encore des regards d'eaux pluviales encombrés sont des lieux idéals pour que maman moustique puisse pondre allégrement. D'où une vigilance essentielle de chacun.
Pour lutter contre la prolifération du moustique-tigre, l'EID (Entente Interdépartementale pour la Démoustication) est, dans un premier temps, chargée de faire une expertise pour identifier les lieux de développement. L'organisation met ensuite en place les méthodes nécessaires à la régulation des populations.
Le reportage vidéo de Joëlle Ceroni, Nathalie Rapuc, et Philippe Caillat:
Aujourd'hui l'EID va encore plus loin : le boisement spontané des zones inondables rend indispensable la création d'accès permanents par déboisement, débroussaillement et fauche pour faciliter les traitements. Ces nouvelles techniques sont développées en étroite collaboration avec la communauté scientifique.
Quelques gestes simples permettent donc de limiter chez les particuliers la présence du moustique, mais ces efforts seront vains si tous les voisins ne font pas preuve de la même rigueur.
Le moustique-tigre en Rhône-Alpes en 2016:
Vigilance rouge dans le Rhône, l’Isère, la Drôme, l’Ardèche et la Savoie.Vigilance orange en Haute-Savoie : surveillance dans les communes d’Amancy, Ambilly, Annecy, Annemasse, Bonneville, Cluses, Cran-Gevrier, Dingy-sur-Foron, Metz-Tessy, Nangy, Neydens, Saint Julien-en-Genevois, Seynod et Valleiry.
La carte du moustique-tigre au 1er mai 2016