Sur les pistes il y a ceux qui dévalent les pentes en ski ou en patinettes et ceux qui pratiquent le "Go to ski" ! Un appareil pensé par un concepteur mécanique venu d'Ardèche et qui enseigne le ski à des handicapés à la Plagne 2000. Pour ces personnes, c'est le sensation retrouvée de skier debout.
Dans la station de la Plagne, en Savoie, Marc Gostoli, moniteur de ski, travaille et développe du matériel pour permettre à tous de profiter des plaisirs du ski.
En 1995, il a créé Antenne Handicap, une association qui veut réconcilier handicap et ski : debout ou en fauteuil, seul ou poussé par un valide. Soutenu financièrement par les élus, les commerçants locaux, des mécènes, et conseillé par des orthopédistes et les principaux intéressés, il met au point toutes sortes de systèmes pour skier, pratiquer le VTT ou le parapente, en dépit des paralysies.
Depuis sa création, l'association Antenne Handicap est la seule structure en Europe qui permet la découverte et la pratique du ski pour toutes les pathologies, sans exception.
Depuis, Marc a formé à sa méthode d'autres moniteurs de l'école de ski français. Et son expérience s'exporte dans plusieurs stations de France, ainsi qu'en Suisse, en Italie et au Japon. Aujourd'hui, grâce à lui pour le prix d'une leçon de ski, entre 800 et 1200 personnes peuvent retourner sur les pistes et profiter des plaisirs de la glisse.
Sa dernière invention, le "go to ski" ou trotti-ski. Cet appareil est utilisé depuis plusieurs hivers et a investi les pistes de la Plagne et plus généralement de Paradiski. Cet appareil permet aux hémiplégiques ou amputés, la pratique du ski alpin. Dans le Val d'Aoste en Italie, le "go to ski" a été reconnu comme une pratique sportive thérapeutique.
Disposant d’un guidon télescopique et d’un mécanisme comportant 2 skis, le trotti-ski recrée les 8 mouvements effectués par un skieur de haut niveau sur des skis. "La force de cet engin, c'est que l'on va faire avec nos mains dans un premier temps le contrôle de nos pieds", explique Marc Gostoli.
Reportage de Cédric Lepoittevin et Jean-Pierre Rivet