Le lieu est exceptionnel. Le Museum d'Histoire Naturelle de Chambéry abrite des milliers de spécimens. Toutes les Sciences de la nature y sont représentées. Mais aujourd'hui il ne doit son salut qu'à une poignée de bénévoles soucieux de préserver ce patrimoine scientifique.
Le Museum d'Histoire Naturelle de Chambéry a été fondé il y a plus d'un siècle et demi. Il a été créé en 1846, deux ans après la Société d'Histoire Naturelle. Il occupe la maison des jardiniers du château des Ducs de Savoie. Un cadeau du roi de Piémont-Sardaigne, avant le rattachement de la Savoie à la France en 1860.Malgré la richesse des collections et le label "Musée de France", le Muséum est délaissé par ses tutelles, le Conseil général et la ville, avec un budget fluctuant et insuffisant.
Les membres de la société fondatrice - dernière héritière du droit sarde ! - se démènent bénévolement pour animer vaille que vaille ce patrimoine, tout en apportant leur contribution scientifique.
Parmi ces passionnés, Michel Savourey. Ce professeur retraité est un expert en papillons. Spécialité : les lépidoptères de la Savoie. C'est l'un des départements les plus peuplés, avec 75 % des espèces. De quoi compléter les trésors du Muséum d'Histoire Naturelle de Chambéry.
Reportage Xavier Schmitt, Antoine Marnas, Virginie Muamba :
durée de la vidéo : 00h02mn50s
Intervenants : Michel Savourey, président de la Société d'Histoire Naturelle de la Savoie; Jean-Pierre Feuvrier, membre de la Société d'Histoire Naturelle de la Savoie; Daniel Stépanian\
Membre de la Société d'Histoire Naturelle de la Savoie
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©INA
Une arche de Noé endormie. Les mammifères et les oiseaux des Alpes ou d'ailleurs. Une très belle collection que d'insatiables curieux et des amateurs éclairés n'ont cessé d'enrichir. Jusqu'aux fossiles, toutes les sciences de la nature sont représentées.
Et pourtant, ce patrimoine scientifique n'est guère mis en valeur. Un fonctionnement minimum est assuré par une petite équipe. Une dizaine de bénévoles et une seule salariée. Les deux tutelles, la ville et le département, n'apportent pas le soutien suffisant.
120.000 spécimen sont réunis. Mais 10 % à peine sont scientifiquement inventoriés. Difficile alors de monter des expositions ambitieuses. Et à part les visites sur rendez-vous et les conférences, le museum ne peut accueillir le public que le mercredi... après-midi.