La direction de l’usine de fabrication de pièces de carrosserie pour les bus veut transférer l’activité dans deux autres sites en Isère et en Ardèche. Les salariés ont débrayé, ce lundi 22 septembre, pour protester contre ce projet.
Mecelec, dont le siège est basé à Mauves, en Ardèche, est spécialiste de la transformation des matériaux composites et plastiques pour deux segments de marché : celui des réseaux (électricité, gaz, eau) pour qui Mecelec fabrique des coffrets et celui l’industrie pour qui il produit des pièces techniques (par exemple des spoilers, portes de car, châssis, pièces de rames de métro, carrosseries de chaudière).A Chambéry, l’usine de fabrication de pièces de carrosserie pour les bus qui connaît des difficultés financières depuis plusieurs années doit fermer le 8 décembre prochain. La direction l’a annoncé aux salariés lors d’un comité d’établissement extraordinaire le 15 septembre dernier. Elle justifie sa décision par une forte baisse d’activité avec l’un de ses principaux clients IVECO. Après une rupture des négociations concernant le prix de certaines pièces, IVECO a repris son outillage le 30 juillet dernier sur le site. Les salariés ont vu partir 40% de leur activité.
La direction a donc décidé de transférer l’activité qui reste sur ses deux autres sites, à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs en Isère et Mauves en Ardèche. Une proposition de reclassement devrait être faite pour 48 des 59 salariés.
Reportage Claudine Longhi et Frédéric Pasquette
Intervenants : Jacky Cvitkovic, Délégué CGT; Philippe Ribeyre, Directeur général délégué Mecelec
Mais les salariés de Mecelec n’ont pas l’intention de se laisser faire. Ils ont débrayé aujourd’hui alors qu’une première réunion était organisée entre les représentants syndicaux et la direction. Ils estiment avoir déjà fait suffisamment d’effort. Il y a deux ans déjà, lorsque leur usine Sotira Automotive avait été rachetée par Mecelec il y avait eu des licenciements économiques. Le nombre de salariés était passé de 89 à 59. Pour garder leurs emplois, les salariés qui restaient avaient accepté de passer de 35 à 40 heures de travail avec gel des salaires. Les salariés étaient encore plein d’espoir aujourd’hui. Ils envisagent de durcir le ton s’ils ne sont pas entendus.